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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 13 juin 2010

Mon truck de toute

«La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent» : cette parole de Montesquieu, sur le coup, je l'ai trouvé sensée, mais disons qu'après quelques minutes je l'ai trouvée vachement «limitante». Tiens je me suis dit, c'est clair, c'est chaud, c'est rassurant comme un gros fucking Big Mac : la liberté c'est «ça», et pas autre chose... C'est obéir aux lois câlisse : wow! T'as trouvé ça tout seul??? On est loin de Sartre ou de l'angoisse existentielle devant la liberté, devant la mort, devant la vie, devant son véritable devoir...

Moi je dis que la «liberté» c'est être lâché lousse dans nature : ça dure trois minutes pis on se fait bouffer par un ours, une meute de loups, un tigre ou un crocodile, ou encore, un serpent. Ensuite, on est débarrassés de l'existence, c'est bien non? Vous, qu'est-ce que vous en pensez?

Mais à un autre niveau, plus «profond» disons, la liberté c'est la liberté de mouvement, de choix, de combiner les possibilités, d'élaborer des projets conformes à ses désirs, à ses rêves... Cependant, la liberté, c'est aussi la «non-liberté» : c'est-à-dire de se trouver de force dans la vie, de ne pas avoir choisi de vivre, de se retrouver en situation, une situation qu'on ne choisit jamais, héritier d'une langue, d'une époque, d'une histoire, d'une culture, de parents sadiques ou attardés, etc. La liberté comme telle, la vraie, et c'est cela qui est paniquant, qui est vertigineux et paradoxal, c'est que par un côté, nous ne sommes pas libres d'êtres libres... Je ne peux refuser la liberté que parce que je suis fondamentalement libre au départ, et pris avec elle, comme avec un fardeau que je ne veux porter. En ce sens aussi, je ne suis pas libre de ne pas être libre : ma non-liberté est forcée par la non-liberté de ma liberté. La liberté, tout comme l'amour, est un tyran.

L'existence nous fait bouffer de la liberté de force...

Perdu au milieu de nulle part dans le cosmos, je tombe dans le néant, mon esprit, la machine à possibilités.

Sans le pouvoir d'imaginer les possibilités, je ne peux être totalement libre...

La liberté est collée sur le temps, elle est le libre jeu des possibilités.

L'imagination est libérante...

Et l'on arrive à l'art, au Grand Art...

À l'architecture cosmique, à la structure de ce que nous appelons naïvement l'«Univers»...

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