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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 16 juin 2010

Autodestructions, potlatch et venins

Il m'arrive de penser que si je n'agressais pas mon système moi-même, celui-ci se retournerait contre lui-même pour se faire la guerre. C'est ce qu'on appelle les «pathologies auto-immunes». Les «poisons» que j'y fais entrer servent à le distraire de lui-même et lui servent de cibles; ils lui fournissent des occasions de combat dont, paradoxalement, il a besoin pour survivre, comme d'un exercice pour conserver son maintien, autrement, il entre dans la paranoïa et s'en prend à lui-même. C'est un système fort et violent, un prédateur qui a besoin d'attaquer, de se défendre, qui vit de l'attaque et de la défense. Cette force est là pour servir, sinon, on peut craindre le pire : la guerre intestine, l'annihilation des forces du dedans, l'implosion.

Je me souviens de cette émission où j'ai vu des personnes souffrant de sclérose en plaques se faire soigner de façon naturelle et efficace à l'aide de piqures d'abeilles : dans une clinique spéciale où on pratique l'élevage d'abeilles, on saisit l'abeille avec une pince à l'intérieur d'une éprouvette et on la dépose sur le dos du patient en suivant deux lignes parallèles : l'abeille, irritée par la saisie, attaque immédiatement, plante son dard et injecte le venin dans la peau. Ensuite, l'abeille est libérée dans la pièce aux portes ouvertes vers l'extérieur, on en reprend une autre et le processus est recommencé de cette façon une douzaine de fois, peut-être plus. Grâce à ces traitements, les patients arrivent de nouveau à marcher et à effectuer leurs tâches quotidiennes, autrement dit, à mener une vie normale, sans médicaments.

Personne ne penserait jamais à une quelconque utilité des parasites, surtout des «vers intestinaux». Pourtant, ils sont aussi utilisés pour traiter cette maladie : les patients connaîtraient une amélioration de leur état après l'infestation. Cet effet bénéfique s'expliquerait par «le détournement de l'action auto-immune des globules blancs contre les parasites plutôt que contre le propre système nerveux du patient, permettant à ce dernier de se faire oublier de son système immunitaire».

À terminer...

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