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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 24 août 2021

Persécutez vos persécuteurs

«Aime ton prochain comme toi-même». «Aime tes amis, et aussi tes ennemis, tes persécuteurs». 

Ces paroles de Jésus sont divines, marquantes et belles, mais elles n'ont jamais été très en vogue. Les juifs n'ont jamais été d'accord pour tendre la joue gauche, et c'est très sensé. La première parole a été reprise de l'Ancien Testament par Jésus, cependant, lorsqu'on parle du «prochain» dans ce contexte, il ne s'agit pas de toute personne et sa signification est restreinte aux juifs entre eux. L'innovation de Jésus est d'avoir élargi la signification de «prochain» à toute personne, de toute confession.

Cette première parole est raisonnablement applicable en société, mais la deuxième l'est beaucoup moins. On y parle d'aimer précisément ceux qui nous font du mal, qui nous empoisonnent la vie, qui nous nuisent et nous volent, qui détruisent tout ce à quoi nous tenons incluant nos proches, qui nous rendes malades, piétine notre honneur et notre réputation, et finissent par nous tuer à force de malheur et de stress. Je crois qu'il est humainement impossible à quiconque de faire ça bien longtemps sans parvenir à sacrifier sa santé mentale, et pour finir, sa vie.

L'être humain n'est pas fait pour être persécuté. Lorsqu'on nous ment, on se sent mal, et on s'attendrait plutôt par respect et considération à la vérité. Lorsqu'on assiste à des horreurs, on est troublé et traumatisé. Lorsqu'on se fait harceler, on sent qu'il y a injustice, et on aimerait pouvoir y porter remède. Nous sentons de façon innée ce qui est injuste, même si parfois nous ne voulons pas écouter la petite voix qui parle en nous, afin de calmer le jeu et d'essayer de comprendre ce qui se passe, et parfois même, de laisser une chance à notre «ennemi», car il pourrait ne pas savoir ce qu'il fait, n'est-ce pas? Oui, il nous arrive d'être un peu trop bonasses au nom de la paix à tout prix.

«Aimer ses ennemis» a de tout temps été impossible, et je trouve que ça sert à la justification de la soumission au pouvoir, et même, à un pouvoir malfaisant. Selon moi, la racine du mal, c'est précisément d'aimer ses ennemis. Il faut être fou ou naïf ou franchement corrompu et dégénéré pour adhérer à cette parole de Jésus. Une bonne personne morte ou malade ne sert plus à rien. Par contre, un emmerdeur mort ou malade, c'est très utile. Cela semble être une vérité élémentaire dont Jésus n'a jamais voulu tenir compte.

Je veux bien aimer mes «persécuteurs», si ça peut les faire changer et devenir bons une fois pour toutes, mais malheureusement, ce n'est pas cela qui se passe dans le monde où l'on vit. Dans le monde où l'on vit, les persécuteurs sont à l'abri des lois, sont toujours plus arrogants et assoiffés d'argent et de pouvoir, commettent le mal à répétition, persistent et signent. Si une personne a un pouvoir sur une autre personne, elle va l'utiliser contre elle et finir par abuser, c'est inévitable. Et ce qui donne le pouvoir, ce sont les postes supérieurs, mais surtout, l'argent. Ce qui nous empêche définitivement d'aimer nos persécuteurs, c'est qu'en fait, ils n'arrêteront jamais de nous persécuter, si nous ne répliquons pas avec toute la force nécessaire. La guerre contre les nazis en est un exemple parfait. Dans ce contexte, les pacifistes et les conciliateurs ne sont que de dangereux rêveurs impénitents. Aucun compromis ne doit jamais être fait avec la merde.

C'est connu, tous les riches font de l'évasion fiscale, et cherchent en permanence tous les moyens de payer moins d'impôt, ou d'y échapper, en mettant leur argent dans des paradis fiscaux. Quand un riche me parle de ses stratagèmes tordus sans aucune gêne, je me dis que le monde va vraiment mal. En même temps, quand le gouvernement me demande des milliers de dollars en impôts alors que je suis sur le chômage, je me dis que ce sont eux les vrais bandits. L'injustice est ici flagrante: le riche fait toujours plus d'argent en le cachant à l'étranger, et à moi, le citoyen ordinaire, on me réclame ma pleine mesure d'impôt, car je n'en ai pas assez pour l'envoyer dans des paradis fiscaux, et je n'arrive même pas à payer mes dettes. En plus de faire beaucoup moins d'argent, je paie en quelque sorte indirectement l'impôt que le riche ne paie pas. L'État se ferme les yeux sur cette question, c'est évident.

L'État laisse le champ libre aux riches pour faire plus d'argent et au bout du compte, avoir toujours plus de pouvoir, mais siphonne les citoyens ordinaires qui ont de la difficulté à joindre les deux bouts. L'État n'est pas un exemple à suivre, alors qu'il devrait être le premier à donner l'exemple. Pourquoi chez les riches c'est la fête permanente, et chez les autres on passe son temps à rêver aux lendemains qui chantent? On se dit que vu qu'on a des profiteurs de tous côtés, l'État et les riches qui font banquet ensemble, il faudrait arriver à faire comme eux et devenir des menteurs et des exploiteurs professionnels sans aucune considération pour les autres ni de la vie en société. Mais le problème, c'est que ce n'est pas la voie juste, et cela nous le sentons, et nous ne le voulons pas si nous sommes honnêtes. Le riche pense en termes d'«objets»: il ne voit pas les personnes comme des personnes, ni les animaux comme des animaux, mais comme des objets à s'approprier, des «propriétés». Pour lui, «tout a son prix», et c'est sa manière bien corrompue de penser. Les hommes, les femmes, et les animaux s'achètent comme des choses, sans plus. La femme du riche est comme un bibelot à la maison avec les autres bibelots que sont ses enfants, son chien, et ses bagnoles de luxe.

Tout le problème des citoyens ordinaires pour devenir riche et participer enfin à ce beau jeu capitaliste complètement ignoble protégé par la police, les banques et l'État est que pour la plupart, ils ne pensent pas comme ça, c'est-à-dire qu'ils ne pensent pas «tout» en terme d'objets à s'approprier, parce que nous, «les trop caves», nous avons un cœur, et que nous nous soucions du bien-être d'autrui, et souvent même, plus que du nôtre. Le riche n'est pas rendu à ce stade de l'évolution avec son esprit reptilien, et il n'y sera jamais. Nous avons affaire ici à deux sortes de mentalités très différentes et irréconciliables, deux «classes», dont une est sociopathe et narcissique, et l'autre saine et aimante. Normalement, si vous commencez à faire des concessions à des sociopathes comme sont nos capitalistes d'aujourd'hui, vous ne vous en sortirez pas sans y laisser votre chemise, votre santé mentale, votre liberté, puis votre peau.

Ne vous inquiétez pas du «mérite» de ces emmerdeurs, ils couchent avec les politiciens corrompus et bâtissent leur fortune depuis toujours sur le dos des honnêtes gens.

Je prescris la souffrance comme moyen de guérison aux corrompus de ce monde.

Jésus a aussi dit: «C'est un feu que je suis venu apporter sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé!» Luc 12, 49

Celui qui est dans son bon droit a le droit naturel d'utiliser la violence contre les violents qui l'oppriment. Que n'importe quel État soit justifié d'avoir le monopole de la violence légitime est de la pure foutaise et ne repose en réalité sur rien d'autre que le droit du plus fort.

Voici alors mon conseil divin:

«Persécutez vos persécuteurs et abusez vos abuseurs sans pitié, le mal doit être arraché à la racine!»

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