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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 24 juin 2009

Philosophie de la survie et survie de la philosophie

Quand la philosophie universitaire n'est rendue qu'un empilage infini de livres, vaut mieux tout sacrer ça à la poubelle et recommencer à neuf. On n'en a jamais fini de commenter les livres des autres et ça devient vraiment énervant et inutile; ça me fait penser aux discussions théologiques sans fin sur des points de détail à propos de la nature des anges. On s'embourbe et on s'emmerde royalement. Après ça il n'est pas étonnant que la science prenne une avance considérable sur la philosophie, encore pognée dans les têtes communes à l'époque de Descartes. On n'avance pas en philosophie, on s'attribue des chaires, on s'admire et on ne fait que commenter, tout en avançant un tout petit peu, petit peu par petit peu, comme de petites tortues modestes, sur nos prédécesseurs.

Moi je dis : Tabarnak! Réveillez-vous bande de caves! La planète est sur le point de sauter et vous êtes là à vous commenter et à vous féliciter l'un l'autre. C'est la preuve que la philosophie d'université est une business comme les autres, elle est là pour faire vivre une certaine élite respectable dans une tour d'ivoire, mais à part ça, elle ne fait pas grand-chose.

Faites comme si demain on devait tout brûler vos crisse de livres. Faites le tri essentiel pour la survie de la philosophie et ne vous occupez plus du reste. Vous avez une année pour faire votre sélection, le grand ménage, après c'est l'autodafé inévitable. Que choisirez-vous?

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