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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 23 juin 2009

Nous sommes des dieux

J'ai réfléchi à beaucoup de choses pendant mon sommeil, mais je ne me souviens pas de tout. Il m'arrive de m'endormir en mode «réflexion». - Qu'est-ce qui fait que l'amour est si fort entre deux individus? Nous ne retrouvons pas cet amour chez les animaux. Deux personnes sont « tout » l'un pour l'autre. Qu'est-ce qui fait qu'ils jouissent tant l'un de l'autre? qu'ils sont une si grande jouissance l'un pour l'autre? Ce sentiment d'unité peut-il avoir été à la base de certains sentiments religieux? Pourquoi cet amour profond? Si le but lorsque nous faisons l'amour n'était que de se reproduire, il n'y aurait aucun besoin de profondeur dans l'amour. Cette plénitude et cette jouissance totale l'un de l'autre, nous ne pouvons la retrouver ailleurs dans la nature; en fait, sur ce point, nous sommes à des années-lumière du règne animal. L'amour, l'attachement, la jouissance sont des phénomènes chez les humains, si complexes et si profonds, qu'ils nous laissent penser que nous sommes des dieux.

« Oublier son histoire personnelle », une formule de Castaneda que j'aime bien, mais qui est difficile à appliquer.

Je ne sais pas si ces artistes qui chantent la paix vers la fin des années soixante sont le produit du raffinement de la civilisation et font preuve véritablement d'une plus grande sensibilité, très précieuse en fait, ou s'ils ne veulent tout simplement pas se battre par fatigue, entre autres. D'une façon ou d'une autre, ces éléments raffinés ne survivent pas selon Nietzsche, et ce sont paradoxalement « les forts ». J'écoutais Lather de Jefferson Airplane et je me demandais si cette musique était le produit du raffinement ou de l'épuisement des forces, et j'en suis venu à la conclusion, pendant mon sommeil, que cette musique était un produit du raffinement. Les pacifistes sont la plupart du temps le produit du raffinement d'une civilisation; ils sont la part « noble » pourrait-on dire, mais ce terme pose problème, mettons-le de côté. Il est des cas par contre où il faut se battre, et ne pas le faire serait faire preuve de lâcheté. Le combat dépend donc de la légitimité de la guerre, et il faut examiner la légitimité de chacune avant de prôner la paix. Quant à dire d'emblée que « la vie est un combat », je ne suis pas d'accord. Ce n'est pas parce que les hommes se sont toujours battus, qu'elle est en soi un combat ou même qu'elle le sera toujours. Il y a moyen de vivre ensemble sur cette planète sans avoir à s'entretuer constamment.

Dans les grandes villes, la folie est la norme. Jamais nous ne pensons à la nature, car nous ne la voyons jamais.

Je suis un monstre réflexif. Rien dans le monde n'est normal ou habituel pour moi, et ce, depuis longtemps. Mais ce n'est que dernièrement que toutes les choses ont rejoint leur plein coefficient d'étrangeté. Je ne suis plus un homme, je suis un être-homme. Il n'y a plus d'identification possible avec le reste de l'humanité, sauf avec les autres êtres-hommes.

Tout ce qui impose son rythme, magnétise par ses vibrations, sa force, sa cadence, est viril, puissant, enivrant, enveloppant. C'est un enveloppement par la force : la virilité. (Réflexion développée à partir des impressions laissées par la moto Harley-Davidson)

Ce qui me différencie principalement des autres personnes, c'est que je suis capable d'apprendre quelque chose simplement pour l'apprendre, sans me demander à quoi ça va me servir. J'ai la passion de connaître et j'aime élargir constamment mes horizons.

L'impression que le chinois m'a fait la première fois que je l'ai parlé (répétitions pendant 3 heures consécutives et mal de tête formidable) : résonance tribale, animale, profonde. C'est comme la voix du subconscient. À force de la répéter, elle rentre en moi comme un mantra. J'adore profondément sa sonorité instinctuelle, et je ne sais pas pourquoi j'ai cette affinité avec cette langue, cette grande attirance. Par la suite, ma mère m'a révélé que j'avais été conçu dans une chambre d'hôtel à thèmes, et que le thème de la chambre était justement « oriental », la décoration étant inspirée de la Chine.

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