«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 1 juillet 2025

Dis-moi mélancolie

L'utilité d'avoir un blog, d'écrire sincèrement, et surtout de se relire, c'est de garder une trace et de découvrir que ce que je sens aujourd'hui, le sentiment qui m'envahit, n'est rien de nouveau...

Je suis mélancolique depuis très longtemps, mais je ne l'étais pas dans ma jeunesse. Ce n'est que lorsque j'ai commencé à avoir des "problèmes" avec le monde que mon humeur s'est attristée. 

Prendre conscience de cela, c'est ce qui me permets, dans une certaine mesure, de donner un break à ma mélancolie. Les circonstances extérieures présentes n'y sont pour presque rien.

lundi 30 juin 2025

dimanche 29 juin 2025

Déchirer la vie

Consommer, prendre conscience du temps qui passe, en vain, se branler, revenir de tout, répéter les mêmes actions chaque jour, sans fin...  Il n'y a plus vraiment rien d'autre que dormir, manger, travailler, chier, et attendre son tour pour la fin. C'est le résumé de ma vie.

J'aimerais changer mon train de track, mais il faudrait que je retourne me faire souffrir avec l'université pour une deuxième maîtrise et m'endetter, à nouveau, pour un autre emploi précaire, disons, prof au cégep. J'ai pas trop envie, non. J'adore étudier, mais pas à ce prix.

Alors, je tourne dans le même rond, pas captivant. J'aimerais pouvoir m'échapper de ma cage, je cherche encore un moyen, mais ça devient très difficile. Avec ma santé, je ne peux pas partir habiter dans un autre pays. Y a ça d'éliminé. J'aurais aimé tout vendre et partir à la grande aventure, mais cette option n'est plus disponible. 

Alors je me fixe des petits objectifs. J'avance là-dedans. Je lis les livres que je voulais lire il y a 10, 15, 20 ans, mais que j'avais mis de côté, en attendant. J'écoute de la musique, des films, mais c'est partout du pareil au même. Il n'y a rien de mémorable dans quoi que ce soit, et je me trouve plutôt banal.

J'attends mes résultats médicaux. J'attends mon exécution. Des fois je trouve que je dramatise, et j'en ris un peu, mais pas longtemps. Il n'y a pas beaucoup de jeu pour le plaisir pur. Une fois que certaines idées que je me faisais sont tombées, le monde a pris une autre tournure, pas amusante. Maintenant je nage dans le nihilisme. Et c'est terrible. C'est pourquoi hier j'ai recommencé à lire Nietzsche, surtout son Zarathoustra. Je veux le terminer enfin pour une fois dans ma vie.

Il y a des moments où je suis heureux. Mais je me sens entravé dans mes projets par mon travail qui me prend le trois quart de mon temps. Par contre, ce serait encore pire si je n'avais pas d'emploi. C'est d'avoir à toujours choisir entre pire et moins pire qui m'épuise, m'exaspère et me tue à l'usure. 

Je veux vivre, j'aime la vie, l'aventure, mais je suis pris dans la situation d'être un ruminant qui broute paisiblement son herbe, et qui doit se dire satisfait. Ce n'est pas moi. Je suis un lion qui veut déchirer la vie.

Je suis un univers.


samedi 28 juin 2025

Art et politique: le mauvais goût

La politique est la mort de l'art et vice versa. La politique, dans une certaine mesure, peut inspirer l'art, mais dès qu'elle devient en celui-ci trop explicite ou trop directe, l'art devient de la politique et perd son sens. La musique devient slogan, musique militaire et hymne national. L'art socialiste est le parfait exemple de l'art asservi par la politique: c'est le summum du mauvais goût. 

Personnellement, chaque fois que je perçois des messages trop directement politiques dans des chansons, ça me fait le même effet que lorsqu'on ouvre les lumières dans une discothèque à sa fermeture: on voit tout d'un coup la vraie allure des gens, et l'état à la fois banal et délabré des lieux après une soirée de fête. Habituellement, la "magie" est perdue, et c'est un dur retour à la réalité: exactement ce qu'est la politique. 

mardi 24 juin 2025

Merci Juin

Jusqu'à maintenant, en juin, mes problèmes respiratoires ont été très limités, voire presque inexistants. Je ne tousse plus le matin en me levant. Et je n'ai plus aucun problème de nez. J'ai même monté hier, par défi, tout l'escalier arrière en courant pour monter chez moi au deuxième étage et je n'ai pas été essoufflé. Mai avait été terrible, même avril je crois. L'hypothèse d'une sorte de réaction allergique reste possible. En tout cas, ça semble varier beaucoup et dépendre des mois, des saisons. La chaleur extrême des derniers jours ne semble avoir aucun effet sur mes poumons, même que par moments, à l'extérieur, je semble me sentir encore mieux que jamais. La rhumatologue m'a dit que d'après les tests, la cause ne semblait pas autoimmune. Je ne sais pas si ça veut dire que ça implique que la cause n'est pas allergique. Je vais probablement avoir des réponses en juillet. Le pneumologue m'a dit au début que ce n'était pas inquiétant. Reste que tant qu'on ne sait pas exactement c'est quoi, ça m'inquiète, et c'est normal.