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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 11 août 2015

Recherches sur le système des valeurs

Création des valeurs, transmission, complexité et infinité des valeurs, connexion des valeurs avec la façon dont nous pensons, sentons, agissons...

À venir...

Les six pulsions fondamentales

Se nourrir, la sexualité, la curiosité (ou volonté de savoir ou la connaissance...)
La socialité, le jeu, la création...

Mais l'homme n'a en principe besoin que d'une pizza et d'une femme pour être heureux...

À venir...

Contre la peine de mort et pour la réhabilitation

Je suis décidément contre la peine de mort.

Je ne crois pas que tuer des gens qui tuent des gens nous apprend que tuer c'est mal.

J'écoutais une émission l'autre jour sur le sujet, et l'on y parlait du cas des anciens détenus complètement réhabilités. Je parlerai de trois cas.

Le premier a tué un caissier de dépanneur de deux balles de revolver lors d'un vol manqué. En dedans, il était un bon détenu, c'est-à-dire qu'il respectait la loi du silence. Un jour, son meilleur ami de prison décida de se trancher les veines. Il a décidé qu'il n'avertirait pas les gardes de ce qui était en train de se passer. Il avait choisi d'être un bon détenu plutôt que d'être un bon ami. Quand son ami est mort au matin, il a été bouleversé, et il a compris ce qu'il venait de faire, et à partir de là il a aussi réalisé ce qu'il avait fait 25 ans auparavant lors du vol de dépanneur. Tout s'est mis à débouler d'un coup... C'est à ce moment que la métamorphose a commencé. Cela a pris 25 ans, mais cette personne commençait enfin à devenir une bonne personne. Ayant échappé à la peine de mort de justesse à cause de modifications légales dans l'État où il se trouvait, il est aujourd'hui marié et travaille comme assistant juridique.

Il est la preuve vivante que l'homme PEUT changer.

Si l'on exécutait cet homme aujourd'hui, on commettrait un nouveau meurtre.

C'est pourtant ce qu'a fait ce moron de Georges Bush fils avec une détenue de l'État où il était gouverneur. Cette femme avait commis deux meurtres à coup de pioche. En prison, elle se tourna vers la religion et subit une métamorphose. Après 15 ans de détention, elle n'était plus la même femme, mais on décida de l'exécuter quand même après plusieurs appels en cour.

Le troisième détenu avait été un membre de gang de rue, il avait tout fait. C'est une autre histoire d'enfant abandonné qui se fait abuser de famille d'accueil en famille d'accueil, puis qui décide un jour qu'il en a assez et qui joint les gangs de rue pour continuer la violence à laquelle il était déjà tant habitué. Un jour il croit que ce serait une bonne idée de faire entrer son neveu dans le gang. Son neveu est accepté après initiation et il se met à devenir comme un double de son oncle, un petit lui-même: il vend de la drogue, il porte une arme, etc. Les choses continuent comme ça pendant un certain temps, puis alors qu'il était en prison, des agents viennent lui apprendre que son neveu a été criblé de 17 balles pendant qu'il faisait un tag sur un mur... C'est à partir de là que notre homme a réalisé que ce qu'il avait fait était mal...

Aujourd'hui il n'est plus le même homme. Il est un bon père de famille qui aide les jeunes à rester éloignés des gangs de rues.

Si on tuait cet homme aujourd'hui, non seulement on commettrait un meurtre de plus, mais on tuerait un citoyen modèle.

Pour finir, je crois que les peines qu'on trouve aux États-Unis du genre 60 ans, 100 ans, ou 200 ans de prison sont absurdes et inhumaines.

Le détenu doit toujours pouvoir garder l'espoir qu'il sortira un jour. Je crois qu'une peine maximale de 20 ou 25 ans doit être imposée, et que les peines ne doivent pas s'additionner comme aux États-Unis.

Je écouté le témoignage d'un détenu de 20 ans qui a une peine d'environ 200 ans, et je trouve que c'est injuste, car cet homme aurait normalement amplement le temps de changer, mais il ne reverra jamais la société. Autant dire que le système judiciaire l'a condamné à mort, puisque cet homme est désespéré, comme on peut s'en douter. À quoi ça lui sert de bien se comporter, de chercher à comprendre, de changer de vie? À rien, puisqu'il ne sortira JAMAIS. C'est ça qui est inhumain.

Vous savez ce que cela veut dire? Ça veut dire qu'il va se promener avec des chaînes aux pieds et aux mains à chaque fois qu'on le sort de sa cage grande comme un garde-robe dans laquelle il est enfermé 23 heures sur 24 pour entrer dans une autre cage un peu plus grande dans la cour extérieure qui est dans l'autre plus grande cage qu'est la prison.

Condamner des personnes à des peines qui ne peuvent leur permettre d'avoir l'espoir de sortir un jour de prison, c'est bafouer le principe de la réhabilitation.

Ici au Canada, nous avons nos salauds qui sont contre la réhabilitation: les conservateurs.

Cela fera bientôt 4 ans que j'ai demandé un pardon pour des infractions mineures commises il y a une vingtaine d'années... et je n'ai toujours pas de réponse. Normalement, ce processus prend 1 an. Les conservateurs ont trouvé toutes sortes de moyens pour retarder le traitement des demandes: ils ont fait passer de nouvelles lois répressives, ils ont augmenté par cinq les tarifs pour faire une demande, ils ont allongé les périodes de temps qu'il faut attendre avant de pouvoir faire une demande, ils ont changé les critères de façon à ce que certaines personnes n'aient jamais droit au pardon, ils ont coupé dans le personnel... Pendant ce temps, j'ai eu le temps de changer: je suis retourné aux études, j'ai fait une maîtrise, et je me suis trouvé un emploi décent... Le seul problème, c'est que je me fais toujours enquêter et que je ne peux pas travailler dans les endroits où il y aurait de l'emploi pour moi en fonction de mes études, croyant que quand je les aurais terminées, tout serait réglé depuis longtemps...

C'est toujours angoissant pour moi de penser qu'on va m'envoyer un formulaire d'enquête à remplir quand j'applique dans un établissement provincial ou fédéral. Ça m'est déjà arrivé, et c'est embarrassant d'avoir à parler de toutes mes infractions, alors que je ne suis plus cette personne.

Oui dans ma vingtaine j'ai été un drogué, un alcoolique, un itinérant, un prostitué, un voleur, un violent et un vendeur de drogue, mais est-ce que tout le monde aujourd'hui est obligé de le savoir? Voulez-vous me dire en quoi ça concerne mes employeurs?

Et voilà comment tout ça continue de me suivre aujourd'hui grâce aux conservateurs. Malgré tous les efforts que j'ai faits pour m'en sortir, j'ai des fois l'impression que tout s'annule, que ça ne comptera jamais pour rien.

Je ne me sens pas réhabilité, alors que je le suis pourtant en moi-même.

samedi 1 août 2015

Autopsie d'un étron fumant (projet)

Le prochain livre du siècle, tout fait à la main par mon moi-même. (Titre emprunté, en attente de la patente de l'inspirateur...).

Autopsie d'un étron fumant

Le prochain livre du siècle, tout fait à la main par mon moi-même. (Titre emprunté, en attente de la patente de l'inspirateur...).