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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mercredi 3 septembre 2014

Il n'y a qu'un seul homme au monde qui fait ça...

Il habite un modeste logement dans le sud de la France, comme un homme ordinaire...

Il est connu mondialement...

Incroyablement, il est le seul homme au monde à faire ce qu'il fait...

Tu peux être unique comme lui... Démarque-toi!

Pour Alain Robert, le danger n'est pas d'escalader des gratte-ciel en solo intégral, mais de mener une vie ennuyante.

Lorsqu'il était jeune, il avait peur de tout, et il avait aussi le vertige... il l'a encore...

Mais il valorisait le courage par-dessus tout, alors il est devenu un héros...

Il s'est dépassé lui-même...

Les tours Petronas en Malaisie, parmi les plus hautes du monde
Alain Robert escalade les 88 étages de la tour Petronas à mains nues
Alain Robert au sommet de l'antenne d'une des tours Petronas en 2009



Lorsque je l'ai vu escalader l'énorme boule à la base de l'antenne (1:45) et qu'il s'est retrouvé à l'envers dans le vide avec rien d'autre pour se retenir que ses mains, j'ai d'abord tilté, et ensuite j'ai compris, les larmes aux yeux, que cet homme était le plus grand escaladeur de notre temps...

mardi 2 septembre 2014

Sur le principe de rendement

Je ne vois pas ce que peut bien nous apporter le rendement.

Tout le monde se presse pour faire les choses, tout le monde court en tout sens, tout le monde est stressé, tout le monde n'a plus de vie...

Qu'est-ce que ça nous donne vraiment?

Des océans de plastique et des parcs de serveurs alimentés au charbon...

Il n'y a rien au bout du rendement... C'est une illusion dont nous sommes tous victimes.

Pourquoi courir tout le temps? Ne voyons-nous pas que c'est complètement absurde?

Que te reste-t-il après que t'as gagné tout l'argent du monde et après que t'as tout acheté et que t'as réalisé tes rêves les plus fous?

Il te reste TOI-MÊME.

Commence donc par là alors...

lundi 1 septembre 2014

Le Saint-Sulpicegate

Deux hommes s'embrassent au bar Le Saint-Sulpice lors d'une soirée d'initiation de la faculté de médecine de l'Université de Montréal: onde de choc jusqu'à l'émission de Denis Lévesque...

Nous voici maintenant en plein Saint-Sulpicegate...

J'écoute les gens parler à la ligne ouverte, et je reste surpris par les commentaires hostiles...

Je ne suis pas plus pour les gais que je ne suis pour les hétéros... Je pense que les différentes orientations sexuelles devraient aller de soi et qu'on ne devrait jamais avoir à en parler ou à s'en justifier.

Quand je vois deux hommes qui passent main dans la main ou qui se donnent des bécots en public, ça ne me dérange pas... S'ils s'embrassent à bouche-que-veux-tu, ça me met autant mal à l'aise qu'un couple hétéro qui s'embrasse de cette façon, mais hey, je n'irai pas faire une tribune avec ça... Je vais tout simplement regarder ailleurs comme la plupart des gens dans cette situation, mais je ne serai pas «choqué», loin de là. Je préfère que deux hommes s'embrassent à bouche-que-veux-tu plutôt que de se taper sur la gueule. Dans les situations extrêmes ou les gens, hommes ou femmes, font des «actes» qu'ils ne devraient pas faire en public, je me dis qu'il vaut toujours mieux faire l'amour que faire la guerre: je me résiste alors à moi-même si ça me dérange. C'est ce qu'on appelle la «tolérance».

Les gais et lesbiennes essaient de s'émanciper du Village, et on le remarque de plus en plus. C'est une bonne chose, et en même temps, ils n'ont pas le choix: le Village est mort. Allez y faire un tour: tout est fermé ou presque. C'est rendu un endroit désolant et déprimant.

Quand j'entends des commentaires comme j'ai entendu, que «ces gens devraient faire ça chez eux à la place», est-ce qu'on irait dire ça à un couple hétéro? Certains diraient que «oui, ça vaut pour eux aussi», mais hey, laissez donc vivre les gens au lieu de vouloir à tout prix les réprimer sexuellement, peut-être que le monde ira un peu mieux.

Parce que derrière l'intolérance à ce genre de comportement en public, qu'il soit entre gais ou hétéros, et rien ne nous empêche de regarder ailleurs à ce moment-là, il y a l'intolérance face à l'épanouissement sexuel des autres.

On le sait, la sexualité est un sujet très sensible, et la moindre chose qui nous rappelle son existence nous ébranle et peut aller jusqu'à nous faire ouvrir des tribunes pour laisser sortir la vapeur...

Derrière le problème avec la diversité sexuelle se cache un problème avec la sexualité tout court. Il ne faudrait jamais oublier cela.

Si les gais et lesbiennes ont besoin de s'«identifier» lorsqu'ils réalisent qu'ils sont différents, c'est qu'il y a un sérieux problème sous-jacent au niveau de la sexualité. Est-ce que les hétéros ont besoin de s'identifier à partir de leur orientation sexuelle? Nous répondrions, «quelle importance»?

En effet, quelle importance cela a-t-il réellement?

Il y a d'autres choses de bien plus important je crois...

Mais pour faire cela comme il faut, il faudrait commencer par donner à la sexualité tout le respect qu'elle mérite, et arrêter de vouloir réprimer autant chez soi que chez les autres, nos émotions, nos pulsions et notre sensibilité.

Le monde où nous vivons est dur et cruel? il est idiot et autodestructeur? Pourquoi tolérons-nous encore cela?

Encouragez donc la culture, les arts et l'ouverture d'esprit au lieu de toujours penser à l'économie, la guerre et les crises cardiaques, le monde changera de lui-même et s'en portera beaucoup mieux.

Ouvrez des maisons closes et accordez aux travailleuses du sexe tout le respect qu'elles méritent au lieu de les persécuter et de les envoyer en prison ou de les livrer aux tueurs en série, et les hommes auront peut-être un sourire de collé dans la face au lieu de penser à s’entre-tuer.

L'argument qui dit que les travailleuses et travailleurs du sexe ne font pas ça «par choix» devrait être renversé: cette façon de vivre devrait découler d'un choix aussi digne qu'un autre. Et c'est la raison pour laquelle ces gens doivent être protégés juridiquement de façon conséquente, contrairement à ce qui est fait présentement.

Toutes ces choses font partie du respect de l'individu et de ses choix. Ce qui est derrière ça, c'est l'individu qui essaie de se libérer de la masse et de son besoin de conformisme, de paternalisme, et de déresponsabilisation, qui représentent vraiment le mépris le plus profond des capacités de l'être humain.

Si nous n'arrivons pas à comprendre ça en tant que société, c'est parce que nous avons encore un sérieux travail à faire sur nous-mêmes.