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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

vendredi 29 novembre 2013

My life..

C'est ici que je vais vous parler de ma vie en tant que Surhomme..

jeudi 28 novembre 2013

Tweeth questions d'hormones

J'accumule des livres, beaucoup de livres, et des fois je ne sais plus trop pourquoi..

Il devient de plus en plus difficile au fil du temps et des achats de trouver quelque chose d'intéressant.. on vient qu'on fait le tour un moment donné.. et ça.. je pensais pas que ça arriverait..

Aussi, j'ai démissionné de beaucoup de choses.. par conséquent, beaucoup d'achats que je continue de faire sont des reliquats de mon passé.. J'ai arrêté d'acheter systématiquement les nouvelles publications de Heidegger, ça fait un boutte.. En fait, depuis plusieurs années, je n’étudie plus Heidegger, ce philosophe qui m'a tant fasciné pendant mes études manquées au cégep.. Par la suite, à l'université, je me suis comme spécialisé sur lui, puis par la suite, avec mon changement forcé de domaine d'étude, j'ai été obligé de délaisser la philosophie, puis, avec la distance, j'ai fini par perdre l'intérêt.. Je me suis réveillé un bon matin et je me suis aperçu soudainement que ça faisait des années que je n'avais pas touché à un seul livre de Heidegger.. Il m'apparaissait désormais comme un philosophe parmi tant d'autres.. Je l'avais relativisé en plein..

Et la suite c'est tout ça, mais à grande échelle: j'ai tout relativisé, et rien n'y a échappé..

Moi-même je ne devenais qu'un ver rampant péniblement dans la terre boueuse.. et non plus un héros sauvant l'humanité à coups de brillants concepts..

Je me dis des fois que je deviendrais fou si je venais à perdre mes bibliothèques, puisque j'ai passé des années à les monter, puis que ça m'a coûté tellement d'argent.. au point que j'en fais des crises d'anxiété des fois.. Mais pas juste ça: le plus important c'est ce qu'elles contiennent: la connaissance dont je me suis donné pour but d'acquérir. Mais encore ça, je l'ai relativisée..

Mes lectures ne m'ont jamais servi à grand-chose dans la vie, sauf à avoir, mais pas souvent, quelques brefs moments de plaisirs.. J'ai tout détruit.. À chaque fois que je lis, je détruis tout.. Je lis un auteur pour le détruire à chaque fois systématiquement.. Pourquoi donc? Je ne sais pas, mais je les hais..

Lorsque j'avais commencé à lire l'Être et le Néant de Sartre vers mes dix-huit ans, je me souviens que je l'avais craqué en plusieurs endroits.. J'aimais ça qu'il ait l'air usé.. travaillé..

C'était pour moi un ouvrage précieux à l'époque, et je l'ai racheté.. mais aujourd'hui je sais que c'est un ouvrage inepte d'un philosophe inepte, comme presque tous les autres livres ineptes de philosophes tout autant ineptes, mais peut-être pas encore démasqués.. Peu importe, il y a des intérêts derrière chaque philosophie comme il y en a en tout.. La «Raison», l'«Objectivité», cela n'existe pas, on s'en fout.. cela n'a jamais existé.. Ce qui existe ce sont les mots, et l'impression qu'ils font sur nos cerveaux.. C'est tout. Un jour cette impression passe sans qu'on s'en aperçoive, puis, il n'y a plus rien.. On s'étonne de s'être enthousiasmé devant un néant.. Les hormones qui faisaient l'effet d'optique ont disparu..

Eh bien, ce n'était donc qu'une question d'hormones.. ça aussi..

Montaigne a écrit dans ses Essais: «Nous n'avons que la sagesse de nos organes». Je ne sais pas trop quoi penser de ça..

Les «marchands de sagesse», finalement.. c'est une business comme une autre..

mercredi 27 novembre 2013

Réflexions matinales..

Comme à chaque année, Noël s'en vient, je vais recevoir des cadeaux, mais je ne pourrai pas faire ceux que je veux..

Le temps file entre mes doigts, je ne sais pas comment..

Je suis en mode «sous-marin», sous les travaux, le travail, et j'étouffe.. Je ne sais pas exactement quand je vais pouvoir remonter..

Je suis fatigué, tanné de ma vie, de mes études, de mon boulot.. Quoique, parfois, mon boulot mette un baume sur mes plaies.. J'aime quand même bien mon travail, mais quand ça va bien.. Or, c'est juste depuis pas longtemps que ça va bien, avant, c'était l'enfer, au point même que j'ai eu besoin de consulter un moment donné..

Je ne suis pas en forme, je ne suis pas capable d'être en forme, je ne suis plus capable..

Je fais juste «fonctionner», je n'existe pas..

Je me sens vidé.. plus aucun impulse ne vient de moi-même.. on me donne des chocs pour avancer..

jeudi 21 novembre 2013

Tweeth mythomanie vraie

Une vie sans histoire est d'un ennui mortel..
Au sens de raconter des histoires.. et aussi, d'en avoir une..
Les histoires deviennent notre chez-soi, notre home sweet home..
Le foyer et la source de notre mythomanie vraie..

dimanche 17 novembre 2013

Tweeth n'importe quelle ostie d'bière

J'habitais coin rue Ontario/Papineau, juste avant le pont
Y faisait tellement frette dans ma chambre que je portais mes bottes Sorel, ma tuque, pis mon manteau pour dormir
Je faisais marcher le four ouvert pour réchauffer la place, mais ça marchait pas
Avec le peu que j'avais, j'allais m'acheter de la bière au dépanneur du coin
N'importe quelle ostie d'bière pour disparaître
J'appelais une ancienne promise à la pizzéria du coin juste avant Noël, mais c'était peine perdue, j'étais rendu complètement trash
L'hotêl à putes était juste à côté
Je le savais pas encore
Mais j'allais passer des sacrés moments dans cet hôtel-là pour une couple d'années
Et j'aurais pu m'en passer
Il n'existe plus aujourd'hui..
Il s'appelait le Jolicoeur..
Mon âme rôde encore autour de cet endroit-là
J'y suis mort plusieurs fois
Dans des piles de linge sale, des mégots de cigarettes et des draps troués..

vendredi 15 novembre 2013

Tweeth Led Zeppelin vs Pink Floyd

Led Zeppelin - des bonnes tounes - mais zéro idées..

Robert Plant a déjà dit dans une entrevue que Pink Floyd était un groupe plate.. C'est alors que je me suis dit: «ben oui, c'est vrai, c'est un groupe plate comparativement aux tounes profondément enlevantes de Led Zeppelin..»

Mais (un gros «mais»), je n'ai pratiquement pas écouté ce groupe durant mon adolescence et un peu plus tard comparé à Pink Floyd.. Pourquoi donc? Parce que Led Zeppelin n'a aucune profondeur comparativement à Pink Floyd.. Et c'est pourquoi Plant le qualifie de plate: c'est parce qu'il fait réfléchir, autant que planer. Mieux encore: je dirais même que «réfléchir», c'est déjà pour moi «planer», alors que pour d'autres, c'est juste pénible.. comme pour Robert Plant.. une grande guidoune à boucles blondes..

Led Zepellin n'a pas d'album équivalent à l'album The Wall, ou par exemple Animals ou Dark Side of the Moon.. Peut-être l'album Presence peut-il se placer auprès de ceux-ci, mais il ne sera jamais autant «concept» que ces albums de Pink Floyd..

Ce qui me fait dire aujourd'hui que Pink Floyd est un groupe dix fois plus grand que Led Zeppelin.. Les gars de Led Zeppelin ont fait, parfois, de la bonne musique, mais étaient juste pas assez intelligents pour faire de la musique avec des idées..

Quiconque me dira que Led Zeppelin est un grand groupe aura dorénavant droit à mon mépris éternel.. 

mercredi 13 novembre 2013

Tweeth les faits

Edmund Husserl
«Zu den Sachen selbst!» ..Incantation de Husserl..

«Il faut aller droit aux faits!» ..Bien sûr, mais à condition de savoir vers quoi il faut aller..

Qu'est-ce que «fait» veut dire? Ne s'est-on jamais véritablement posé la question? Est-ce que la signification de ce qu'est un «fait» va à ce point de soi?

Encore, je lisais tantôt un livre de William James, Le Pragmatisme, et je retrouvais il nous faut nous tourner vers l'expérience, vers les «faits»..

Mais je me suis trompé pour la phrase de Husserl plus haut: il parle des «choses mêmes» et non des «faits».. Différence importante.. Mais encore là: qu'est-ce que les «choses mêmes»?

Qu'elle est la différence entre les «faits» et les «choses mêmes»? Sont-ils la même chose?

Tweeth Hotel California

Si vous me demandez quelle est la toune que je déteste le plus, c'est sans conteste Hotel California.. Quand je l'entends à la radio quelque part, ça gâche automatiquement ma journée.. Si vous me demandez pourquoi je déteste cette toune que, pourtant, tout le monde aime, je vous répondrais que je ne sais pas pourquoi, je sais juste que je la déteste profondément, viscéralement, depuis que je suis flo.. Je la trouve déprimante, plate, mauvaise, un vrai ver d'oreille ostie.. Pourtant, il y'en a des tonnes d'autres comme ça.. Mais celle-là, je sais pas, elle est différente.. elle est dans une autre classe.. C'est comme pour Stairway to Heaven, c'est la deuxième que j'hais le plus après celle-là.. et elle aussi me gâche ma journée quand j'ai le malheur de l'entendre..

Tweeth plongée sous-marine

J'ai l'impression des fois de plonger sous l'eau et de ne remonter que par à-coups.. Je ne vois pas le temps passer, je ne vois pas vraiment le monde extérieur, je suis concentré sur des travaux, des cours, la job.. C'est à ce moment que je commence à manquer de souffle.. j'ai besoin de décompresser.. de faire autre chose.. Mais ces occasions sont rares.. J'ai l'impression des fois de manquer ma vie..

samedi 9 novembre 2013

Tweeth l'amour maudit

Avez-vous déjà remarqué à quel point on se tanne vite d'une toune? Quand j'étais plus jeune, la musique avait tout un effet sur moi, et là je parle d'il y a environ 5 à 10 ans.. Mais au fil du temps, graduellement, je me suis aperçu que l'effet du début diminuait en intensité, puis disparaissait rapidement, plus rapidement qu'avant.. Aujourd'hui la musique ne me fait plus grand-chose, sauf les violons qui m'amènent toujours les larmes aux yeux, et les pianos parfois aussi. Et c'est pourquoi je n'écoute pratiquement pas de musique classique, et préfère les subtilités du death metal, ou de l'électro.

Quand j'avais un peu moins de vingt ans, les découvertes en musique changeaient ma façon de voir le monde, mon habillement, mon comportement. Les parents nous trouvent alors «influençables», et ils ont raison. Mais cette «influençabilité» a une raison: on ressent tout plus fortement, plus profondément, plus intensément.. C'est normal alors que ça cause une révolution en nous..

Une des choses qui me désole le plus, c'est que j'aie perdu cette «révolution intérieure».. Rares dorénavant sont les choses qui m'inspirent.. Est-ce que c'est à cause de mon «histoire personnelle», de mon «vécu», de ma «mémoire»? Je crois que oui.. Je me dis que j'ai comme fait le tour de la musique, rares sont les choses nouvelles ou originales que je vais y découvrir.. Il y aurait donc alors une «usure de l'oreille».. Nos goûts deviennent plus difficiles au fil du temps, et ce, pour tout..

Pourquoi la vie doit-elle être comme ça?.. qu'elle avance et progresse, comme, en platitude? Ça devient ennuyant à la fin..

J'essaie de m'émouvoir de nouveau en écoutant mes albums préférés, mais ce n'est jamais tout à fait pareil comme la première fois.. Et on ne s'en aperçoit pas, mais plus on écoute une chanson, parce qu'on l'aime, évidemment, plus on s'éloigne de cette «première fois» et plus on y devient indifférent.. C'est comme en amour: on fait beaucoup l'amour au début, puis une certaine «distance» impalpable s'installe, une distance maléfique, jusqu'à ce qu'on se rende compte qu'on est tombé dans une sorte de routine plus ou moins excitante..

Cette «dialectique» est maudite.. en ce qu'elle tue tout ce qu'on aime..

C'est pourquoi il arrive que lorsque j'aime trop un livre, j'arrête de le lire délibérément quelques pages avant la fin, comme s'il devenait soudainement dangereux que j'en sache trop, et que je le laisse poireauter sur ma tablette de bibliothèque pendant quelques années.. avant de le reprendre, peut-être, un jour..

C'est comme si je voulais me garder un peu de plaisir pour le futur..

Mais cette abstinence n'est-elle pas tout autant une erreur que le fait d'aller jusqu'au bout d'une chose?.. ou d'en abuser?

Est-ce possible que lorsque je vais reprendre la lecture du livre là où je l'avais arrêté il y a quelques années, je ne ressente rien? C'est possible.. C'est toujours possible.. Mais ce qui compte, encore pour moi aujourd'hui, c'est de croire, de croire seulement, ou de simplement pouvoir croire, que lors de la reprise hypothétique de ma lecture du livre bien-aimé, je vais éprouver un grand plaisir.. Qu'en fait, en reprenant le livre, je vais retrouver mon plaisir là où je l'avais laissé, encore intact..

À cela, j'y crois, et c'est ce qui fait mon plaisir pour l'instant.. même s'il n'en restera, en réalité, probablement rien.. Puisque le contexte de toute ma vie aura changé, pour un autre, dans lequel les choses sont différentes, sans pouvoir expliquer vraiment en quoi ni comment..

mercredi 6 novembre 2013

Tweeth gardien de nuit

J'fais ma tite job tranquille.. J'dérange pas personne.. Les nuits me passent au-dessus d'la tête.. Et je les sens davantage que j'les vois.. Je sens la texture des nuits, la profondeur, le calme, dans ces espaces délaissés.. Je sens le béton des parking, des cages d'escaliers, des sous-sols.. Je sens la solitude, le futur, le passé.. Je sens la dimension du temps, qui bredouille des pensées.. Je me sens trop.. De trop.. En même temps, je me sens pas assez.. Je me sens vivre.. Je ne vis pas assez.. Je vis comme dans les interstices du monde normal.. abrité par la nuit.. Pris en charge par la nuit, qui me surveille, me gardienne.. Je garde la nuit, la nuit me garde.. Dans sa lenteur et sa léthargie.. Mais je perds tout à la fin.. À une vitesse fulgurante.. Des heures gagnées, des heures perdues.. Le temps sécrète mes pensées.. Je fais mon chemin.. Chu pu dans game..

mardi 5 novembre 2013

Tweeth cœur tribal

J'me blaste la musique dans les oreilles.. Les accords death metal, les instruments se mélangent, les sons dans un grande marmite multicolore et sombre, sous le battement infernal du drum, hystérique, comme mon cœur tribal, un local peuplé de monde bizarre, aux dimensions fragmentées, collés les uns sur les autres, sous les flash de lumière, c'est l'accouplement des zombies, la drogue circule, dans mes veines, des bulles de couleurs, les haleines d'alcool se fusionnent, le feu dans les yeux, on en sort, puis des enfants en sortent, des ventres, des tordues devenue femmes, puis les époques défilent, tout est devenu vieux, puis l'anormal devient normal.. Ce que femme veut.. l'artiste, l'art, la façon de faire l'amour, de faire des enfants ou pas.. puis c'est la vie.. C'est la façon qu'il faut vivre.. Peu importe si on en crève.. C'est le plus court chemin pour vivre.. Se sentir vivre.. C'est ainsi.. L'intelligence.. Comme si on avait su tout ça d'avance..On le fait, c'est tout..

Tweeth moppe

J'passe la moppe à la fermeture de la pataterie.. C'est mon petit moment à moi.. J'mets la musique au boutte.. Les gens passent devant les fenêtres du resto et me voient passer la moppe.. Je les regarde pas trop, j'essaie de faire comme si je les voyais pas.. Mais j'écoute ma musique, à fond dans les speaker.. C'est en même temps un message pour dire au monde d'l'aute bord d'la vitre, que c'est fermé, pis que j'veux pas leur parler.. Faut que j'lave mon plancher graisseux.. J'le sais que c'est d'la marde, que c'est une job de marde, pis qu'après ça, j'vais rentrer dans mon deux et demi de marde.. Mais j'le fais quand même.. Parce que j'sais que ça durera pas.. Pis parce que j'ai pas le choix pour l'instant.. Y'a rien d'autre.. L'hiver s'en vient.. Yé trop tard.. Yé trop tard.. J'fais des hamburger pis des poutines toute la journée, les cheveux pis toute mon linge qui sent éternellement la graisse de patates frites.. Pis là faut que j'farme les portes pis que j'passe ma moppe.. pis que j'chante ma vie pis mon blues au monde entier qui a oublié de m'inviter au party..

Tweeth manger de la saucisse

Manger de la saucisse, c'est bon. Personnellement, je ne peux jamais y résister, surtout s'il y a du bacon aussi. Quand il y a en plus de tout cela du fromage, je deviens les yeux vitreux et je rentre en transe. Quand on mélange viande et fromage, comme dans un cheeseburger, c'est l'orgasme cosmique. Quand il y a sauce brune, patates brunes, fromage, je me roule à terre comme un chat, je miaule et je fais des poses. Bref, voilà mon amour de l'umami.

dimanche 3 novembre 2013

Tweeth misanthropie

«La misanthropie se glisse dans l'âme quand, faute de connaissance, on a mis une confiance excessive en quelqu'un que l'on croyait vrai, sain et digne de foi, et que, peu de temps après, on découvre qu'il est méchant et faux, et qu'on fait ensuite la même expérience sur un autre. Quand cette expérience s'est renouvelée souvent, en particulier sur ceux qu'on regardait comme ses plus intimes amis et ses meilleurs camarades, on finit, à force d'être choqué, par prendre tout le monde en aversion et par croire qu'il n'y a absolument rien de sain chez personne. [...] N'est-il pas clair que, lorsqu'un tel homme entre en rapport avec les hommes, il n'a aucune connaissance de l'humanité; car s'il en avait eu quelque connaissance en traitant avec eux, il aurait jugé les choses comme elles sont, c'est-à-dire que les gens tout à fait bons et les gens tout à fait méchants sont en petit nombre les uns et les autres, et ceux qui tiennent le milieu en très grand nombre.»

Platon, Phédon, 89a-90d, XXXIX