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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

mardi 29 octobre 2013

Tweeth énergie

Des fois on mange, pis on voudrait que ça fasse comme une drogue, qu'on soit boosté.. Mais ça marche pas, peu importe ce qu'on mange, y'a juste la passion qui fait ça..

Et vu qu'on est dans une société «énergisante», je me disais que, peut-être, on manque d'amour et de passion dans ce qu'on fait.. et on essaie de combler ce manque par des boissons, des pilules, de la bouffe, bref, du «matériel», du «quantitatif», mais ça ne marche pas: il manque la flamme de la passion..

lundi 28 octobre 2013

Tweeth indigestion

Quand tu lis un auteur américain en gestion, ça te fait le même effet que quand tu manges au MecDonal: t'as l'impression d'avoir bouffé de l'air.. Il parle.. il parle.. il parle.. pendant 300 pages.. pour rien dire.. Ça sonne big, mais c'est creux comme le câlisse.. Quand tu répètes ses propos, t'as l'air intelligent, mais seulement en anglais, en français tout devient clair que c'est de la bullshit.. À la fin, c'est comme si t'avais prononcé un long mot comme «abracadabra» en essayant d'y trouver un sens..

vendredi 25 octobre 2013

Tweeth à la recherche du temps gagné, pour pouvoir en perdre plus..

J'avais envie de me plaindre que j'ai beaucoup perdu mon temps dans ma vie, et que si j'avais voulu devenir mathématicien il aurait fallu que ci.. que ça.. que ci.. que ça.. Mais je perds quand même autant mon temps aujourd'hui, même après toutes ces réflexions sur le temps perdu..

La réflexion sur le temps perdu est elle-même une perte de temps..

Tweeth cryptanalyse

Moxie Marlinspike, chercheur en sécurité informatique nous parle des façons de crypter toutes les informations que nous échangeons aux moyens des médias que nous utilisons quotidiennement.. Ces informations sur nous, sur ce que nous faisons, où nous sommes, etc., sont collectées par les réseaux sociaux, les entreprises de moteur de recherche et de courriels, entre autres, et sont redonnées, obligatoirement, au gouvernement.. Nous avons l'impression d'avoir le choix en utilisant ces appareils qui servent à nous contrôler, mais pas vraiment, comme l'explique Marlinspike, puisque ce choix devient l'alternative plus large entre «participer à la société ou la rejeter».. Aussi, l'argument habituel qui dit que si je n'ai rien à me reprocher, alors pourquoi cela me dérangerais de fournir toutes mes informations aux entreprises puis au gouvernement, ne fonctionne pas.. Voir son article: Why ‘I Have Nothing to Hide’ Is the Wrong Way to Think About Surveillance

mercredi 23 octobre 2013

Tweeth la mort

Qu'est-ce que la mort? Socrate nous dit dans le Phédon que la mort c'est la séparation du corps et de l'âme.. Que l'âme s'en va dans un lieu qui s'appelle l'Hadès.. Puis, selon le mythe d'Er, un très vieux récit d'un revenu de la mort que l'on retrouve à la fin de la République, l'âme s'en va soit au ciel ou sous la terre.. Après la rétribution selon les mérites de chacun, pour les uns, des peines décuplées, pour les autres, des plaisirs décuplés, les âmes reviennent au point de rencontre initial (au bout de 1000 ans), puis des sorts sont jetés au sol, les âmes doivent en choisir un, à tour de rôle, avant de se réincarner.. Or, c'est ici qu'il se passe quelque chose d'étonnant: Socrate, rapportant les propos d'Er, parle d'un de ceux qui redescendaient du ciel et qui fut le premier à choisir son sort.. Cependant, «quand il put prendre le temps de l'examiner, il se frappa la poitrine et gémit sur le choix qu'il venait de faire». Mais il était trop tard, il venait de choisir sa vie future: la vie d'un tyran qui aurait pour destin de manger ses propres enfants.. «[...]la plupart de ceux qui se laissaient prendre par le choix de ces situations étaient de ceux qui descendaient du ciel, du fait qu'ils n'avaient pas été habitués à une vie de souffrances. Au contraire, ceux qui émergeaient de la terre, parce qu'ils avaient souffert eux-mêmes et qu'ils avaient vu les autres souffrir, pour la plupart ils ne se précipitaient pas pour faire leur choix. Pour cette raison et aussi à cause du hasard de la distribution des sorts, il y avait pour la majorité des âmes une permutation des vies bonnes et des vies mauvaises.»

Ensuite, lorsque le choix du sort est fait, les âmes sont mises en route pour la traversée de la plaine du Léthé (signifiant «oubli»), «par une chaleur terrible et étouffante».. Un fleuve passe dans cette plaine, le fleuve Amélès (signifiant «insouciant»), tous doivent boire de son eau, mais ceux qui sont avertis n'en boivent pas plus que la mesure prescrite, pour les autres, la vie antérieure et tout le passé sont oubliés lors de la nouvelle naissance..

Qu'est-ce que vous pensez de tout cela? Pour ma part, je trouve que la théorie de la «permutation des vies bonnes et des vies mauvaises» est vraiment surprenante..

Mais, il y a une petite note d'espoir: «Même pour celui qui arrive en dernier (pour choisir son sort), il existe une vie satisfaisante plutôt qu'une vie médiocre, pour peu qu'il en fasse le choix de manière réfléchie et qu'il la vive en y mettant tous ses efforts. Dès lors, que le premier à choisir ne se montre pas désinvolte dans son choix, et que le dernier à choisir ne se décourage pas.»

Et c'est ici que la pratique de la philosophie entre en jeu: elle permet de «discerner l'existence bénéfique et l'existence misérable, et de toujours et en tout lieu choisir l'existence la meilleure au sein de celles qui sont disponibles»..

Tweeth 1984

On pensait que Big Brother ça allait être l'État, bien sûr, c'est trop facile de penser ça, et c'est aussi vrai en partie, mais aujourd'hui, c'est davantage les médias qui nous surveillent et qui nous disent quoi faire.. Les journalistes jouent souvent le rôle de nouveaux sycophantes..

Paradoxalement, nous pensons regarder la TV, mais c'est elle qui nous regarde.. The Big Eye, c'est elle.. Mais ça encore, c'est trop facile d'accuser une seule entité, il y a aussi les compagnies qui sont derrière tout ça, nos cellulaires, nos courriels, nos cartes de débit, de crédit, notre ordinateur, les appareils de surveillance, tous nos gadgets.. qui participent à la construction de notre «cage de fer»..

mardi 22 octobre 2013

Sur la beauté des formes..


Pourquoi trouve-t-on ces formes belles? Peut-on vraiment rationaliser nos goûts?

Nous avons sans doute une mathématique intérieure des formes qui définit ce que nous aimons en termes de formes, mais bien malin celui qui la découvrira.. Mon hypothèse est que nous aimons des formes qui se rapprochent d'une forme «parfaite» idéale selon des types.. Par exemple, je puis aimer la forme de taille mince d'une femme, mais je puis aussi aimer en même temps la forme de taille grassouillette d'une autre femme, ce qui semble contradictoire.. Mais si on pense en termes de registres différents des formes dans ma mathématique des formes, la première femme correspond à un type, et l'autre, à un autre type, ce qui ne m'empêche pas de trouver beaux deux types différents et qui semblent se contredire.. C'est comme pour les formes ci-dessus: elles sont toutes belles, mais il n'y a pas de constantes entre elles, elles appartiennent à des types de formes différentes et sont jugées selon leur type.. Les formes circulaires seront jugées comparativement à d'autres formes circulaires, et pas à des formes rectangulaires ou triangulaires, etc..

Pour nous, par contre, et c'est ce qui complique les choses, le même «objet» peut être classé selon des types différents en même temps.. Et c'est ce qui fait que nous révisons parfois notre jugement sur une chose.. puisque nous l'avions classée sous un type qui lui correspond moins, ou qui ne lui correspond plus, selon notre point de vue, ou notre sensibilité, ou notre vision du monde à ce moment-là..

Tweeth tabou

Oui je fais de la pub pour Miley Cyrus (Hannah Montana). J'ai pris cette photo sur le Wikifeet des célébrités. Le tattoo fait cheap, mais hey, on s'en crisse.. Elle a compris que le pied est le fétiche no.1, avant les boules pis le cul, selon des études antérieures sur Internet en 2007 (voir tableau ci-dessous). L'Hannah Montana des petites filles a bien changée, apparemment qu'elle fait juste se «toucher» maintenant sur scène. Elle dit ouvertement qu'elle aime fumer de la marijuana, prendre de l'extasy, mais elle est contre la coke (?).. Écoute Hannah, quand tu vas découvrir ça (et ça va venir), tu vas lâcher ta gang de poteux pis de gobeux de pilules.. Mais parions qu'elle est rendue bien plus loin que ça, et que ce silence sur la drogue la plus consommée de l'Occident n'est que la peur du jugement populaire.. Et pourtant.. On trouve apparemment des traces de cocaïne sur environ 90% des billets américains et canadiens.. (étude de l'American Chemical Society, 2009)

Étude de l'International Journal of Impotence Research (The Journal of Sexual Medicine) (2007), démontrant la prévalence du fétichisme du pied sur Internet.

Une curiosité dans ce tableau: les «fluides corporels» sont en deuxième position, mais les «odeurs corporelles» sont en dernière position, alors qu'on sait très bien que les pieds, le caca, l'urine, le sang et la transpiration des aisselles participent fortement des odeurs corporelles.. Un autre de nos tabous..

vendredi 18 octobre 2013

Sur la discrimination..

J'aime bien Mme Joly, je trouve que c'est une femme belle et intelligente, qu'elle s'exprime bien, et ce qui me donne encore plus envie de voter pour elle c'est le fait qu'elle prend dans ses rangs une ancienne escorte transsexuelle.. Oui oui, elle faisait de l'escorte jusqu'à il y a pas très longtemps.. Mais pour ce genre de choses, peu importe si ça fait 2 mois ou 20 ans, c'est pareil: tu l'as fait, donc t'as l'étiquette «escorte» accrochée sur toi pour le reste de ta vie.. jusqu'à temps que la gang des imbéciles qui ont la meilleure mémoire t'oublient, pis que t'as plus rien d'une escorte: c'est-à-dire que t'es rendue âgée, et peut-être, plus «respectable» pour cette raison..

On fait tout un chiard quand ces choses arrivent, mais à mon grand plaisir, on dirait, je l'espère, de moins en moins.. À mon avis, c'est une bonne chose. Qui n'a pas déjà touché à de la coke, ou du pot, ou autre chose, comme de l'extasy, ou quoi encore.. Tout le monde y a déjà été un peu fort sur la buvette n'est-ce pas? Pourquoi le fait d'avoir pris une ligne de coke dans la passé viendrait-il ruiner votre vie plus tard alors que vous êtes en politique? Alors que «prendre un coup» solide, ça passe pour viril, ou socialement acceptable, et qu'on en parle sans gêne.. Pourtant, l'alcool est beaucoup plus nocif que la coke, et fait beaucoup de dommages.. aussi, la consommation «modérée» de coke, ça existe aussi.. c'est juste qu'on connaît pas ça autant que l'alcool.. Qu'est-ce que vous pensez des gens qui boivent et conduisent saouls, et tuent d'autres personnes? Est-ce qu'on doit bannir l'alcool pour autant? Ou la question n'est-elle pas plutôt de responsabiliser les consommateurs? Oui? Eh bien, ça devrait être comme ça pour tout.. Personnellement, je trouve que c'est facile de penser que ces gens sont des mauvaises personnes, sont incompétents, ou autre, mais je pense avant tout que c'est de la mesquinerie et de l'hypocrisie, et il est temps qu'on sorte de cet enfantillage de politicien, de ce petit jeu de discréditation basse et facile..

Personnellement, j'appuie Boisclair. Je m'en contrecrisse qu'il ait déjà pris de la coke, ou même, qu'il en prenne encore, en autant qu'il fasse sa job comme il faut et qu'il reste discret, comme il se doit, quand il part sur une rumba. Tout le monde a le droit de faire la fête, et on la tous faite, avec ce qu'on voulait. Pourquoi dire: «Ah, moi c'est correct! Mais lui, non, c'est pas correct..» Pourquoi pour «lui» c'est pas correct?

On revoit la même hypocrisie revenir dans le cas de Mme Bovet, la candidate transsexuelle: on se dit: «Ah, mais il faut accepter la différence, elle a eu un parcours difficile, elle s'en ait sortie, chapeau!» Ok. Mais est-ce qu'on va aller dire ça avec quelqu'un qui a un dossier pour vol à l'étalage et qui se présente en politique? Pas sûr.. Vous voyez la différence? Deux poids, deux mesures..

Une personne vole un sandwich à l'épicerie parce qu'elle est dans la rue et qu'elle a faim, et elle se fait pogner, par exemple, et on va la blâmer plus tard, comme si elle était marquée au fer rouge par cet événement, et elle ne pourra jamais mettre le pied sur la scène politique ou occuper un emploi officiel, genre «professeur», etc.. À ce sujet, j'aimerais rappeler en France le cas de Bernard Stiegler, un grand philosophe et professeur d'université très actif là-bas et impliqué dans toutes sortes de projets: eh bien, c'est un ancien braqueur de banque, et il a déjà fait pour ça, cinq ans de taule.. L'ont-ils rétrogradé? expulsé? dénigré? Non, il a même écrit un livre sur sa vie.. Comment cela est-il possible?

Bernard Stiegler, ancien braqueur et prisonnier devenu professeur d'université
Personnellement, le fait de savoir toutes ces choses sur lui ne m'a jamais empêché d'acheter un de ses livres. Et si je le pouvais, ça ne m'empêcherait pas non plus d'assister à ses cours, ce serait même un honneur.

Qu'a-t-on fait ici au Québec avec l'employée de la commission scolaire qui avait fait de la photo nue? On l'a stigmatisée pendant des semaines sur toutes les tribunes, jusqu'à ce que la pression soit si forte, qu'on l'a congédiée.. J'avais beaucoup de peine pour elle, et je rageais intérieurement contre les gens, et surtout, les médias, qui n'arrêtaient pas d'alimenter le feu et de la harceler..

Maintenant, pouvez-vous me dire en quoi ça la dérange dans ses fonctions le fait qu'elle ait fait de la photo nue? ou en quoi ça dérange les autres? les étudiants par exemple? Les journalistes ont interrogé les étudiants à l'école même et leur réponse m'a surpris, et fait plaisir: ça ne les dérangeait pas qu'elle ait fait de la photo nue et ils prenaient pour elle, ils voulaient qu'elle garde son emploi, parce que ce qu'elle a fait, eh bien, «ça ne nous regarde pas» ont-ils dit..

Sommes-nous capables, ici au Québec, au niveau de la société tout entière, médias compris, de dire comme ces jeunes: «Ça ne nous regarde pas..», ou bien «Chapeau si tu as changé ta vie!» «Chapeau si tu t'en es sorti!» «Chapeau, on va t'aider!» «Chapeau! tu es un exemple et un modèle pour ceux qui veulent s'en sortir» «Chapeau! tu démontres par ton courage qu'il y a de l'espoir et une vie après les fautes commises»?

J'aimerais qu'on soit moins prompts à juger collectivement ces gens au Québec. Qu'on leur permette de vraiment changer leur vie après les fautes commises, pas seulement sur papier, et qu'on arrête de les stigmatiser ou de les marginaliser, et nous vivrons, j'en suis convaincu, dans un monde meilleur, car si vous donnez leur chance à ces gens, vous pouvez être sûrs qu'ils vous en seront reconnaissants. Ils vous seront reconnaissants du fait que vous comprenez et acceptez le fait qu'ils ont changé, pour le mieux. Nous prônons la récompense du mérite, mais parfois on a une drôle de définition du «mérite», et on privilégie plutôt ceux qui ont déjà eu tout cuit dans le bec parce qu'ils sont flamboyants.. C'est ce qu'on appelle de la «discrimination», mais une discrimination cachée, sournoise, qui marginalise, qui dégrade.. Et ça, c'est le vrai crime.. Il est temps que ça cesse..

Tweeth

Mon char dans Grand Theft Auto 5.. je l'adore.. Tellement, que c'est rendu que j'ai une fixation sur la Porsche 911 dans la réalité et que je rêve d'en avoir une.. mais je sais que malheureusement, ça n'arrivera pas dans cette vie-ci.. Et voilà, c'est prouvé: les jeux vidéo ont le pouvoir de nous faire désirer des objets matériels dans la réalité.. On peut prendre des photos de n'importe quoi dans le jeu grâce à un appareil photo.. Les photos sont ensuite envoyées dans notre compte de joueur, par Internet, et ensuite on peut faire ce qu'on veut avec. Ici, c'est une voiture que j'ai volé et que j'ai fait modifier par la suite, pour quelques milliers de dollars, mais j'ai fini par la perdre dans la ville, je ne sais plus où elle est..


Tweeth

Hier soir, j'ai pensé: «Mais qu'est-ce que «tricher»? Ne sommes-nous donc pas toujours en train de tricher d'une façon ou d'une autre?» Mais question encore plus difficile: qu'est-ce que ne pas tricher? Ne pas tricher, c'est tout tirer de soi-même, et que de soi-même.. Mais est-ce possible? Je ne crois pas..

Tweeth

J'ai décidé d'enlever l'avertissement de contenu «réservé aux adultes», ça m'énervait trop de cliquer là-dessus à chaque fois que je vais sur mon blog, de plus, ça causait un genre de lag. De toute façon, bien que mes textes sont parfois des histoires cochonnes, cet avertissement est davantage pour ceux et celles qui veulent ouvrir une page au bureau genre, et qui ne veulent pas tomber par surprise sur la photo en gros plan d'une vulve au moment où le boss vient sneaker dans le bureau, mais dans mon blog, il n'y a pas de photos de nudité, alors, je sais pas pourquoi je me ferais chier avec ça dix fois par jour, incluant mes lecteurs. Voilà, mon point est maintenant justifié sur cette question.

jeudi 17 octobre 2013

Tweeth

Les gars qui filment leurs gros pieds sur YouTube.. Je sais pas qu'est-ce qu'ils pensent en faisant ça.. vraiment..

Tweeth

J'aime presque autant les romans historiques que le country, ou que ça.. this thing..



Cette vague-là, des danseurs amateurs d'industrial dance qu'ils appellent ça, eh bien, c'est mes têtes de turc depuis un boutte, et pour encore un bon boutte je crois.. Imaginez quelques milliers de personnes qui dansent comme ça dans une salle de show, c'est sûr qu'on mange une couple de claques dans face en dansant..

Atari Teenage Riot - Blood In My Eyes



Le comeback de Hanin Elias. On voit en boucle une scène de viol dans ce vidéo-là, on aurait pu s'en passer.. Je n'avais pas aimé ce dernier album de Atari Teenage Riot, sauf pour Codebreaker qui est un morceau qui fait vraiment penser au temps de Future Of War et 60 Second Wipeout. Mais bon, on dirait que je trouve ce morceau pas pire maintenant, va peut-être falloir que je réécoute le tout alors..

mercredi 16 octobre 2013

Tweeth

L'éthique stoïcienne: maîtrise de soi, priorité de la raison, consentement au nécessaire.. Qu'est-ce que vous entendez par «nécessaire»? Moi, ce qui m'est «nécessaire» dans la vie, c'est mes six bibliothèques de livres.. Et venez pas me faire accroire qu'on peut connaître grand-chose sans livres et sans argent en plus.. Sénèque était multi-milliardaire, alors, vos yeules ostie..

Tweeth

Est-ce que ça existe encore aujourd'hui un jeans qui respecte mes gosses?

mardi 15 octobre 2013

Mon questionnement fondamental: le sens de la vie

1. L'illumination m'est venue dans mon cours hier, alors que j'écoutais un conférencier ennuyant à mort.

Le fait qu'il avait été précédé par une conférencière super intéressante ne l'aidait pas du tout, mais bon, je l'aurais trouvé plate quand même. Il était d'allure fade, et tout ce qui émanait de lui était fade.

Je me suis dit que c'est dans la comparaison qu'on peut uniquement constater certaines choses.

Et que lorsqu'on n’a rien pour comparer, on ne voit pas le vrai calibre des gens et des choses.

La comparaison est souvent fatale, en mieux, comme en pire.

2. Je me suis dit que si on pouvait être calé sur des sujets aussi plates, pourquoi ne se calerait-on pas sur des sujets qui nous passionnent à la place?

Si j'ai étudié en philosophie, c'est parce que je me suis toujours questionné sur le sens de la vie et la sagesse.

Bien vite, je me suis rendu compte dans mes cours qu'on s'éloignait allègrement de ces questions, comme la peste.

On s'intéressait encore une fois à toutes sortes de sujets compliqués, on se cassait la tête sur des choses si éloignées de la vie, que je me desséchais mentalement, et perdais toute envie de continuer à étudier.

Je me suis demandé si tout le monde était rendu fou comme ça. Si on était tous, au fond, que de bons philistins.

J'ai accepté de jouer le jeu pendant quelques années. Trop longtemps en fait. Juste pour avoir mon diplôme.

J'essayais de travailler le plus souvent sur des sujets qui m'intéressent. Mais rendu à la maîtrise, je me suis retrouvé coincé avec peu de choix, et très malheureux.

3. À chaque fois que le moral me remonte un tout petit peu, il y a quelque chose pour me le recâlisser à terre d'aplomb.

Je ne sais pas pour vous autres, mais la question du sens de la vie est bien justifiée dans mon cas.

Je vais donc poursuivre mes questions sur le sens de la vie dans ce blog, du mieux que je peux, avec le temps que j'ai, et les forces qui me restent.

Lorsque je crèverai, eh ben, vous lirez autre chose, ou vous vous casserez la tête vous-même pour essayer de trouver la réponse à la question fondamentale du sens de la vie.

Croyez-moi, le sujet vaut la peine qu'on en écrive des traités entiers.

4. On a envie des fois de dire au philosophe: «Eh, j'existe! Tu existes! Mais qu'est-ce que tu fais?» Et c'est à ce moment qu'il se met à rire.

C'est parce qu'il faut répéter la question, il n'a pas compris.

Il faut la répéter, et la répéter sans cesse, car les gens ne savent pas ce qu'ils font, tant et aussi longtemps qu'ils ne s'intéressent pas à l'existence, et surtout, à leur propre existence.

C'est facile de se mêler des affaires des autres, mais c'est beaucoup plus difficile de plonger en soi-même.



«Il est plus facile à un homme de mourir que de penser»


                                                                                           Vieux Crisse

dimanche 13 octobre 2013

Ma grande théorie économique..

On dirait que les seules questions qu'il faut se poser en économie c'est: «plus d'État ou moins d'État?».. «Tout privatiser ou tout donner à l'État?».. Là est toute la question.. et une fausse question.. et une fausse réponse.. et ainsi de suite.. ad infinitum..

Comment être en retard en tout temps..

Première condition: suivre des cours hyper plates qui vous plongent dans un profond sommeil à tout coup, avec des thèmes et des sujets et des questions et des réponses et des précisions sur les précisions absolument inutiles parce que vous n'utiliserez jamais leur crisse de patente à gosses de programme dont ils veulent à tout prix vous parler.. Par conséquent, vous arrivez toujours malgré vous, comme par magie, toujours en retard aux cours..

Deuxième condition: suivre des cours dont le langage est formel et formalisé, par conséquent, après un certain temps, on ne sait plus trop de quoi l'on parle vraiment.. C'est un peu comme lire Habermas et en perdre son latin.. (essayez L'éthique de la discussion pour voir, ou encore, Morale et communication, ou encore, La théorie de l'agir communicationnel) Par conséquent, vu que vous venez de perdre l'usage de la parole, vous ne suivez plus trop les propos et discours, et vous êtes encore en retard sur les cours..

Troisième condition: ne pas dormir parce qu'on compense la platitude de sa vie universitaire par toutes sortes de moyens, de passions autres.. Par conséquent, on a là un moyen infaillible de ne jamais être en forme et de ne jamais être capable de fournir la marchandise à temps, ou plutôt, la marchandise de la meilleure qualité.. (parce que les retards, ça coûte directement des points..)

Quatrième condition: se retrouver avec des gens ennuyants (parfois), contrôlants (souvent), et insécures (couci-couça), mais surtout «responsables» (ce qui est un synonyme regroupant les précédents qualificatifs). C'est aussi un autre merveilleux moyen infaillible d'être en retard, parce que ces gens font tout le travail à votre place, très très vite, vous êtes donc toujours et en permanence «en retard» sur eux.. et en prime: vous avez l'air d'un osti de paresseux.. ou pire encore.

Cinquième condition: accumuler des feuilles et des documents qu'on vous distribue généreusement dans les cours, ou qu'on vous demande d'imprimer, et ne pas faire de tri (parce que cela prendrait des heures et ne serait peut-être même pas efficace au bout du compte, parce que vous pourriez jeter quelque chose qui va vous servir). Cela vient à causer un engorgement physique (sac, table, etc.) et un engorgement mental.. très propice au désordre, et donc, aux retards.. La paperasse surabondante est le moyen ultime de tout noyer dans la confusion la plus totale et de se retrouver «bloqué», de ne jamais avoir la bonne information, ou tout simplement, de ne pas la trouver, et c'est donc un autre moyen merveilleux et noble d'être en retard.

Sixième condition: etc., etc., etc.

Mon fauteuil miraculeux dans le far-west des cons..

Le monde me fait cette impression, depuis ce matin.. Pendant mon cours, j'ai pensé: la bibliothèque nationale de France, des chiffres énormes, de gros budgets, la bibliothèque nationale de Montréal, une bibliothèque de province, et encore, beaucoup d'efforts pour y arriver, et si ça dure. Replions-nous donc sur le métier de plombier ou de menuisier ou de mécanicien, etc., pour jouer safe.. Misérable..

L'importance de la culture, ici, est toute relative.. Ça dépend de la gang de rednecks qui sont au pouvoir.. C'est incroyable de devoir dépendre de ces imbéciles pour ces choses qui nous permettent vraiment de nous libérer, intérieurement et extérieurement. Mais bon, je n'ai plus vraiment la force de lutter contre la fange merdeuse de ce monde.. Pourquoi n'en ai-je plus la force? -Parce que je n'en ai plus la volonté. -Pourquoi n'en ai-je plus la volonté? Parce que je ne crois plus à grand-chose.. -Pourquoi ne crois-je plus à grand-chose?

Parce que je suis fatigué.. oui, je suis fatigué de tout, et c'est ce que ça fait l'usure, et les blessures, et les coups, et les médicaments, et la bière pour oublier le tout, et puis, voilà tout. Je n'ai plus la santé pour m'exciter avec des idéaux.. Bref..

Il ne me semble pas que j'aie le temps non plus.. Il faut survivre, survivre et survivre, de plus en plus, et jamais assez. Ce monde m'écoeure et me dégoûte..

J'avais de grands projets, tout ça a fini par foutre le camp à la longue avec les problèmes d'argent et les soucis, et l'angoisse de me retrouver à tout moment à la rue. C'est de cette façon que les politiciens et les capitalistes nous tiennent par les gosses, et c'est pourquoi ils marchent main dans la main et nous font croire qu'il faut toujours davantage se serrer la ceinture.. parce que de l'argent, il n'y en a plus.. Mais où il est cet argent? Dans la poche de la mafia, et des bandits, et des politiciens corrompus.. Ils nous pompent tout.. Ils nous tuent à petit feu..

Ils nous pompent notre vie, ils nous pompent la vie et le sang et la viande de notre corps, et personne ne fait rien, bref, personne ne peut ou ne veux rien faire, ou même, ne sait quoi faire. Et ces gens ont tous raison de ne pas savoir quoi faire, parce que la seule chose vraiment sensée qu'il y a à faire, c'est de s'installer confortablement dans son lazyboy devant la télé, ou en lisant un bon livre, ou les deux, et croyez-moi, si je pouvais le faire, avec un peu d'argent, je le ferais, et je ne croirais absolument plus en rien, à part la chaleur de mes pantoufles, la confort de mon fauteuil, et l'arôme de mon café chaud, je me foutrais du monde entier.. et j'assisterais à la fin apocalyptique de ce monde, mais rien ne pourrait m'atteindre, car je serais protégé de tout, grâce à mon fauteuil miraculeux..

De l'utilité des moines..

S'il n'y avait pas eu de moines pour faire la transcription des oeuvres de l'époque, que ce soit des livres de science, de culture générale ou autre.. nous aurions aujourd'hui un grand trou dans le monde de la connaissance!

C'est pour dire que religion et science sont loin de ne pas faire bon ménage!

Si la religion n'avait jamais existé, comment aurions-nous pu convaincre des individus de rester assis des journées entières à transcrire des textes dans l'obscurité sans aucune rémunération? Eh oui, encore une fois, ça prend une cause qui transcende notre brève petite existence..

De l'utilité des croyances.. qu'elles soient vraies ou fausses, peu importe..

Vivre seulement une fois, deux fois, ou trois fois, quelle différence?


Je suis tombé sur un chandail dans une vitrine qui disait: «You only live once». Tout de suite j'ai pensé: «Mais qu'est-ce que ça change que je vive seulement une fois, ou deux, ou trois, ou cinquante fois? puisque le temps passe si vite! Il n'y a donc pas de différence! Quelle aubaine que je vive une deuxième fois, mais seulement une deuxième fois.. Et après, c'est tout autant fini.. La seule véritable alternative c'est que je vive pour toujours ou que je ne vive qu'un nombre déterminé de fois, ce qui est équivalent au bout du compte à ne vivre qu'une seule fois, une seule vie.. puisqu'un homme mort c'est un homme mort, même si c'est un «dieu» de connaissances et de sagesse.. Tout son «bagage» ne lui servira pas plus..

Skinny Puppy - Plasicage

Plus j'écoute ce morceau, plus je réalise à quel point Skinny Puppy a changé au fil du temps. Ici, c'est peut-être le morceau le plus dance qu'ils n'ont jamais fait, alors qu'au départ c'était un groupe de musique industrielle. On reconnaît même des sons venant du trance, et sur le morceau d'après, Terminal, on reconnaît aussi des patterns de drum venant tout droit du trance. Ça ne me déçoit pas du tout, au contraire, mais ça me surprend beaucoup. La transition s'est faite sur les années, et c'est pour ça que ça a moins paru, j'imagine.





War is this cloud   Such a plastic fantasy   Can't escape   Not allowed   Not a peep from down below it seems   The corner room is taken   You can curl up underneath   Free the burn if not mistaken   Either way it plays for keeps   So what is your intention and why do I have the creeps?   Come live the dream   Sorry sight on the horizon   Keep it short   Keep explaining   This aversion coming on   What reaps the face   Of a child in such distaste?   And puts it up for all to see   Slithering to get away   All is not lost   What is it that will remain?   Shake the pistol   Put it down   In our tyranny's parade   Fall shifted lost   From a state of ill decay   Feed the rot or put it off   For forever and a day   Throw it away   Never mind what's bright and clear   Grind it up to spit it out   Bind it up to share the fear   Throw it away   Left alone to hit rock bottom   Get a grip   Throw the chip   Twist the reason   Generation   Twist the reason   Generation   Twist the reason   Generation   Twist the reason   Generation  

jeudi 10 octobre 2013

De l'inconscient chez Platon

Ce n'est pas parce qu'on donne un nom à un phénomène qu'il n'existait pas auparavant ou qu'on ne le connaissait pas déjà.

En voici une preuve de plus: pour Platon, l'âme est divisée en trois parties: la partie désirante (τὸ ἐπιθυμητικόν), la partie ardente (τὸ θυμοειδές) et la partie rationnelle (τὸ λογιστικόν).

Cette tripartition de l'âme se poursuit chez Aristote en végétative, animale et intellective. Et beaucoup plus tard, nous arrivons, sans surprise, au ça, au moi et au surmoi de Freud, qui sont donc loin d'être des découvertes originales. Je rappellerai que les écrits de Platon datent d'il y a environ 2500 ans. Certaines de ses idées, par contre, sont probablement beaucoup plus anciennes que ses écrits: certaines ont été influencées par Pythagore, d'autres par l'orphisme.

Fait intéressant: chez Platon, l'harmonie entre les trois parties s'appelle la «justice», et ces trois parties se retrouvent autant au niveau individuel qu'au niveau de toute la société, c'est-à-dire que la société sera le reflet de ces trois parties que nous trouvons dans l'âme individuelle. La partie désirante sera identifiée aux agriculteurs et aux artisans, la partie ardente aux gardiens, et la partie rationnelle aux dirigeants. L'harmonie entre ces trois classes est donc la «justice». Un site extrêmement intéressant sur la question: The Internet Journal of the International Plato Society.

Voici l'extrait qui parle de l'inconscient dans la République de Platon:
« - Mais de quels désirs et de quels plaisirs parles-tu? demanda-t-il.
- De ceux qui s'éveillent durant le sommeil, répondis-je, chaque fois que l'autre partie de l'âme - la partie qui est rationnelle, sereine et faite pour diriger - est endormie et que la partie bestiale et sauvage, repue d'aliments et de boissons, s'agite et repoussant le sommeil cherche à se frayer un chemin et à assouvir ses penchants habituels. Tu sais que dans cet état elle a l'audace de tout entreprendre, comme si elle était déliée et libérée de toute pudeur et de toute sagesse rationnelle. Elle n'hésite aucunement à faire le projet, selon ce qu'elle se représente, de s'unir à sa mère, ou à n'importe qui d'autre, homme, dieu, animal; elle se souille de n'importe quelle ignominie, elle ne renonce à aucune nourriture, et pour le dire en un mot, elle ne recule devant aucune folie ni aucune infamie.» 
Platon, La République, Livre IX, 2002, p.446 

mercredi 9 octobre 2013

Helen Keller et le bonheur..

Helen Keller, une aveugle sourde et muette qui est devenue la première handicapée diplômée des États-Unis, a dit quelque chose comme ça: «Le secret du bonheur, ce n'est pas de satisfaire ses petits plaisirs au jour le jour, mais de se vouer à une cause louable..»

Lorsque j'ai lu ça, j'ai compris quelque chose.. J'ai compris que notre petite philosophie hédoniste consumériste à cinq cennes ne valait pas grand-chose..

J'ai compris aussi qu'on ne faisait souvent que s'occuper de satisfaire nos petits désirs sans lendemain.. en se questionnant par après sur le sens de la vie, oh misère, et en la trouvant donc absurde!

C'est nous qui sommes absurdes!

Le Nonovember s'en vient..

Comme vous le savez, novembre est le mois du Movember, une initiative australienne de lutte contre le cancer de la prostate et autres et qui consiste, pour les hommes, à se laisser pousser la moustache pendant un mois.. Or, je crains que la cause ait été récupérée par une bande de poseurs qui aiment se laisser prendre en photo pour se faire ensuite afficher dans de soi-disant concours en exhibant fièrement leur moustache avec 1re, 2e et 3e place.. On peut légitimement se demander combien de ces «poseurs à moustache» vont réellement donner de l'argent pour la cause.. ou s'ils n'estimeront pas plutôt qu'ils en ont déjà assez fait en montrant simplement qu'ils adhéraient à la cause..

Tristement, et c'est un phénomène qu'on retrouve à grande échelle sur les groupes des médias sociaux, la plupart du temps les gens vont se contenter de montrer qu'ils adhèrent à une cause, mais leur participation réelle à cette cause est nulle..

Les individus se satisfont de montrer leurs couleurs, leurs préférences, leurs «valeurs sociales», mais ils ne font justement que le «montrer», comme un macaron qu'on épingle sur son sac..

C'est ainsi qu'aujourd'hui les causes se font détourner au profit de gens qui prennent, finalement, les choses assez à la légère, et qui veulent s'amuser tout en posant pour paraître être quelqu'un de bien..

C'est ça le vide de notre époque, et sa superficialité, qui est au fond à l'image des écrans devant lesquels nous sommes constamment assis: nous devenons écran nous-mêmes, surface, image..

Une image qui semble renvoyer à quelque chose, mais qui ne renvoie qu'à elle-même, comme un beau Narcisse qui se regarde dans l'eau et qui se dit: «Voyez, je suis bon. Voyez, je suis beau..» Autrement dit, c'est de l'autopublicité.. imprégnés que nous sommes par le mode de pensée publicitaire.

Ainsi, il y a toutes sortes de causes pour nous faire paraître «bons», mais le sommes-nous réellement plus qu'à d'autres époques ou on ne faisait pas autant de cas pour montrer qu'on adhérait à une cause?

Plus encore: c'est peut-être en cela que consiste notre méchanceté: une méchanceté sournoise, bien dissimulée, parce que généralement inacceptable aujourd'hui socialement.. Une méchanceté innocente.. une méchanceté de troupeau.. une méchanceté «douce».. comme la démocratie..

mardi 8 octobre 2013

Le retour des esprits des morts..

Mon père est décédé en 2011, et depuis ce temps je fais périodiquement des rêves étranges avec lui dedans..

J'en ai fait un hier, et drôle de coïncidence, sa fête approche, c'est le 12 octobre. Je n'ai jamais vraiment su quand était sa fête et je ne lui ai jamais souhaité «bonne fête». Je ne sais pas pourquoi, ou je ne m'en souviens pas si je l'ai déjà fait. Je n'ai vraiment su la date de sa fête que lorsqu'il est mort. Il ne voulait pas que je l'appelle «papa», et j'étais comme un «ami», au lieu d'être un fils.

Il a surgi parmi d'autres rêves sans rapport avec lui, il était assis face à moi, comme dans un centre d'achat, il avait les cheveux vraiment fourni, comme plus jeune, et vraiment roux, car mon père était roux, mais pas autant que ça.

Il me faisait sentir que mes cheveux seraient plus beaux courts, comme les siens en fait, alors qu'il n'a presque jamais eu les cheveux courts de sa vie, je l'ai toujours connu les cheveux longs.

Les rêves que j'ai avec lui sont toujours brefs, mais candides. On n'y retrouve rien d'important, ni grand discussion, c'est davantage du non-verbal. En fait, moi et mon père on ne se parlait déjà pas beaucoup de toute façon. Et à la fin, on ne se parlait plus, parce qu'il était parti vivre aux États-Unis et était impliqué pas mal dans une secte à laquelle je n'adhérais pas, ou n'adhérais plus.

Je ne sais pas si ça l'a vraiment dérangé que je n'adhérais plus à la secte, mais j'avais décroché par moi-même dans la vingtaine, lorsque j'étais enfoncé par dessus la tête dans la drogue et l'alcool. Il faut dire qu'après cette expérience, où personne n'est jamais venu me sauver, je ne croyais plus à grand-chose. Je me suis comme fait par moi-même un lavage de cerveau, après mon premier lavage de cerveau par la secte dans laquelle j'ai grandi.

Je ne crois pas vraiment aux esprits, et personnellement, j'ai détesté mon père parce qu'il m'a abandonné, et je dois dire, je l'ai vraiment détesté, j'ai coupé le si peu de lien qu'il y avait entre moi et lui, au point de ne presque pas avoir de réaction quand j'ai su qu'il avait le cancer, et lorsqu'il est mort, j'ai été surpris par la rapidité avec laquelle c'est arrivé, mais je n'ai pas pleuré. En fait, je n'ai jamais pleuré la mort de mon père, mais je crois que ça va venir un jour, d'un coup. Pour l'instant, j'en ai encore trop sur le cœur. En plus, il a laissé tout l'héritage à ma sœur, et rien pour moi, et ma sœur qui elle aussi est aux États-Unis dans la secte, ne veux rien savoir de me donner la moitié de l'argent. Avec elle aussi, j'ai donc coupé les liens. Et puisque ma mère aime beaucoup ma sœur, elle a pris pour elle, alors j'ai coupé les liens aussi avec ma mère. Finalement, je me retrouve seul, et c'est peut-être mieux comme ça, puisque même si c'est ma famille, ce ne sont pas pour moi de bonnes personnes, en tout cas, je les considère très néfastes pour moi, très toxiques, et à chaque fois que je les voyais ou leur parlais, j'en avais pour des jours à m'en remettre, ils perturbaient vraiment ma vie. Il y avait une incompatibilité totale entre moi et les membres de ma famille, une incompatibilité à ce point si grande, que je n'ai jamais vraiment compris comment elle pouvait même être possible.

Je n'ai jamais vraiment eu de lien avec ma mère ni ma soeur, comme avec mon père. Je ne comprends pas, encore aujourd'hui, pourquoi rien n'a jamais marché avec ma famille.

Il n'y a jamais eu aucune possibilité de conciliation, de réconciliation, non, rien, je ne comprends pas...

Non, je ne comprends pas, je n'y comprends rien, ça m'échappe complètement.

Il y avait toujours une montagne entre moi et mon père, une montagne entre moi et ma mère, une montagne entre moi et ma sœur..

Pourquoi fallait-il que ma vie soit comme ça?

Qu'est-ce que j'avais fait pour mériter un si lourd calvaire?

Je n'ai jamais eu de famille..

Je n'ai jamais eu rien de facile..

Je ne comprends pas..

      • pourquoi?

OHGR - Comedown



Dernier album du musicien canadien, Undeveloped.. projet solo du chanteur de Skinny Puppy..

Once upon a time it feeds old solitude
Stepping out behind the white room allies
Wincing from the sun now forcing open eyes
Waiting now becomes a soldier too

Know my picture
Under the lot
And by promise
Read my prime
Artificial
Note occurred
Undelicately
Blew your mind
When you lose your mind

When you gonna come down here and blow my mind?

Undecided
Choice ignores
Darker aspects
Lost in time
Under curfew
Repressive ties
What did exactly blew your mind?
When you lose your mind?

When you gonna come down here and blow my mind?

Blow my mind my mind...

Le droit de rêver..

1. Je me suis rendu compte en me réveillant que j'avais beaucoup rêvé, mais que le souvenir de mes rêves disparaissait très vite.

2. Je me suis dit qu'il est bénéfique de rêver, car c'est comme une stimulation de l'imagination, et que si je pouvais rêver tous les soirs en dormant, ma vie serait probablement différente.

3. Je me suis dit que le sucre et les rêves ne sont peut-être pas si liés finalement, car hier soir, je n'en ai pas mangé, mais j'ai plutôt bu de la bière et mangé du rôti, ce qui est beaucoup de légumes avec de la viande. Habituellement, pour me donner une nuit très active en rêves, je mange du chocolat et des choses sucrées juste avant de me coucher, et ça marche la plupart du temps: je me souviens de beaucoup de mes rêves en me réveillant. La raison probable: le sucre est un carburant direct pour le cerveau, ses capacités sont donc améliorées.

4. C'est ainsi que j'en suis venu ce matin au «droit de rêver». Ce qui a «débloqué» ma capacité de rêver hier soir, et ma capacité à m'en souvenir, c'est qu'il s'est passé quelque chose dans la soirée qui m'a fait beaucoup plaisir. En fait, je me suis procuré quelque chose qui va m'aider beaucoup pour mes travaux d'école, eh oui, c'est de l'informatique. Ce matin en me réveillant, je me suis dit que cette fois-ci le sucre n'y était pour rien, j'ai donc pensé au fait que j'ai éprouvé du plaisir hier soir, que ça a comme désamorcé des situations potentiellement stressantes par rapport à mes travaux d'école. J'ai donc pensé qu'il y avait un lien entre la libération du stress et les rêves, et le fait de rêver amenait par la suite une plus grande créativité qui pouvait contribuer, à nouveau, à une libération du stress, et ainsi de suite.

5. J'ai pensé aux riches qui ont «tout», et aux pauvres qui n'ont «rien» ou pas assez pour vivre comme il faudrait, et j'ai pensé qu'ils devaient réclamer, eux aussi, leur «droit de rêver».

6. Je sais que ça n'a pas de sens de réclamer un «droit de rêver» aux riches, il faut juste le prendre, ou prendre les moyens de se l'offrir. Mais habituellement, les gens commencent par réclamer un «droit», peu importe lequel, ensuite, parce qu'il est évidemment impossible de l'avoir, ils fessent dans le tas. Autrement dit, c'est comme une mesure de politesse pour avertir qu'on va casser des gueules.

7. Évidemment, les riches sont toujours prompts à brandir la méritocratie. Mais bien des riches d'aujourd'hui, sont nés hier avec une cuillère en or dans la bouche, ce n'est donc pas toujours une question de «mérite», mais à la base, du pouvoir et de l'argent avec lesquels ont commence dans la vie.

8. Il est évident que lorsqu'on a beaucoup d'argent, on finit par prendre une grande longueur d'avance sur les autres qui stagnent dans le marais. Je pense ici à une meilleure éducation, à de meilleurs soins médicaux, à l'évitement du stress causé par le manque de ressources, ce qui est une grande cause de maladie, davantage de possibilités d'améliorer sa vie, ce qui vient à former une boucle un moment donné: la «boucle du pouvoir» ou l'effet Saint-Matthieu.

9. Ceux qui ont davantage, finissent par avoir encore plus, et prennent même à celui qui a moins ce qu'il a. Autrement dit, on se retrouve avec d'un côté, une personne qui a «tout», et de l'autre, avec une personne qui n'a «rien», parce qu'on lui a pris même le peu qu'elle avait. Est-ce que vous trouvez que cette situation est juste? En tout cas, moi je trouve que ça ressemble à la loi de la jungle.

10. C'est un genre de génocide différé. On se plaint des atrocités qu'on voit dans les autres pays, mais celles qu'on trouve dans nos pays plus avancés scientifiquement, sont plus subtiles, plus difficiles à apercevoir, mais sont, au bout du compte, autant dévastatrices.

11. On ne sait pas combien de pans entiers de l'humanité on a empêchés de s'exprimer, de se réaliser et de s'épanouir, et qui sont morts dans la souffrance et l'oubli le plus total, à cause de la domination de certains.

12. Ceux qui ont «davantage» finissent par croire qu'ils ont un droit inné à ce «davantage». Ils finissent aussi par croire qu'ils sont vraiment génétiquement supérieurs aux autres, qu'ils sont comme «nobles génétiquement» d'une certaine façon, et deviennent arrogants. Il ne leur arrive jamais de penser qu'ils auraient pu naître laids, idiots, handicapés, ou dans une famille du tiers-monde habitant un bidonville, parce que les riches pays occidentaux prennent toutes leurs ressources.

13. John Rawls parle de ça dans sa Théorie de la justice, il parle de la «loterie génétique». À cette loterie de la vie, il y a des «gagnants» et il y a des «perdants», et il y'a aussi un grand pan qui n'est ni vraiment gagnant, ni vraiment perdant, parce que c'est le gros de la masse, la «norme», mais les gagnants s'enorgueillissent de leur sort en pensant, en ce qui les concerne, qu'il ne pouvait en être autrement: ils «devaient» naître gagnants, supérieurs ou favorisés. Autrement dit, ils ont un très gros égo, et une estime de soi monumentale. Et de ça aussi, l'«estime de soi», et du combat pour l'estime de soi versus ceux qui nous écrasent comme des merdes et ne nous aident pas à nous donner de l'estime, Rawls en parle ainsi que Axel Honneth dans La société du mépris, mais je vais y revenir une autre fois.

14. Quand je reviens d'une marche dans les quartiers aisés de Montréal, je me dis toujours que même si j'avais «tout», j'en serais toujours au même point par rapport à mon but, et que ce «tout» serait donc superflu. Au total, je ne serais donc pas plus heureux. Et j'ouvre un livre, et je me dis que le vrai combat est le combat pour le temps. Évidemment, l'argent peut permettre de gagner du temps, mais il créé aussi d'autres besoins qui consument énormément de temps, ce qui a pour conséquence paradoxale que j'ai le luxe de pouvoir faire des choses très simples, comme lire les œuvres complètes de Platon assis tard le soir dans un café, que le riche ne peut se permettre. Mon but dans la vie: lire tout ce que je me suis proposé de lire, devenir meilleur, penser et réfléchir le plus possible, apprendre toujours plus de choses, créer, aider les autres, écrire tout ce que j'ai à l'intérieur de moi avant de mourir. J'aime bien les voitures de luxe et les manoirs, mais pas au point d'y sacrifier ce que je suis.

15. Finalement, je n'en ai rien à foutre de la richesse, je veux juste avoir du temps pour faire ce que je veux faire.

lundi 7 octobre 2013

Du passage de la démocratie à la tyrannie chez Platon

« - Le bien qu'on mettait de l'avant, dis-je, et qui constituait le but en vue duquel l'oligarchie a été instaurée, c'est la quête de toujours plus de richesse, n'est-ce pas?
- Si.
- Or, c'est l'appétit insatiable de richesse et, découlant de cette quête de la richesse, la négligence de tout le reste, qui ont conduit à la ruine de cette constitution.
- C'est vrai, dit-il.
- Eh bien, n'est-ce pas justement l'appétit insatiable de ce que la démocratie considère comme son bien qui va conduire à sa perte?
- Qu'est-ce qu'elle considère à ton avis comme son bien?
- La liberté, répondis-je. Ce bien-là, tu entendras dire dans une cité gouvernée démocratiquement que c'est le bien le plus beau et que pour cette raison, la cité démocratique est la seule où un homme libre par sa naissance jugera digne de s'établir.
- Cette affirmation, dit-il, on l'entend souvent, en effet.
- Eh bien, repris-je, et c'est là ce que je m'apprêtais à dire, n'est-ce pas le désir insatiable de ce bien et la négligence de tout le reste qui déstabilisent cette constitution politique et la mettent en situation de recourir nécessairement à la tyrannie?
- Comment, dit-il?
- Quand une cité gouvernée démocratiquement et assoiffée de liberté tombe par hasard sous la coupe de mauvais échansons et s'enivre du vin pur de la liberté, dépassant les limites de la mesure, alors ceux qui sont au pouvoir, s'ils ne sont pas entièrement complaisants et ne lui accordent pas une pleine liberté, elle les met en accusation pour les châtier comme des criminels et des oligarques.»
Platon, La République, 2002, Livre VIII, p.431-32

dimanche 6 octobre 2013

La mort des blogues..

Je suis allé voir tantôt les blogues avec lesquels j'étais en compétition il y a de cela peut-être 2 ans ou un peu plus, j'en ai retrouvé beaucoup sur TLMEB, le site de blogues à l'époque qui était très populaire, et la plupart sont tous bien morts de leur belle mort..

Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais on dirait qu'à partir du temps où l'icône qui indiquait le palmarès de chaque blogue a commencé à afficher des pubs sur les blogues, il y a eu de l'inconfort chez les blogueurs, chez les lecteurs, puis certains ont quitté le site, comme moi, et ensuite tout a foutu le camp, puisque les blogues devenaient difficiles à trouver.

Par la suite, la vague de l'engouement a redescendu et n'est plus jamais revenue. Entre autres, à cause de certains qui se faisaient passer pour d'autres, et qui connaissaient une grande popularité à cause de leurs publications qui se faisaient suite, comme une grande histoire, mais qui se sont avérées, à la fin, n'être qu'un outil de marketing décevant pour les lecteurs qui se sont fait ainsi avoir.

Personnellement, j'ai été forcé de quitter mes blogues, puisque mon ordi a crashé. J'ai continué pendant un bref moment à essayer de tenir le rythme en allant publier dans des ordinateurs publiques, puis, je me suis découragé et j'ai tout lâché: je ne pouvais quand même pas passer plusieurs heures par jour à écrire des articles dans une bibliothèque ou un café Internet, ça n'avait pas de sens.

J'ai donc attendu d'avoir les moyens de me racheter un autre ordi, ce qui a pris 1 an. Puis, n'ayant pas écrit depuis une année complète, j'avais perdu l'habitude, l'intérêt, le beat, et je n'ai alors pu m'y remettre encore pour une autre année. J'ai donc passé 2 ans ou presque sans écrire sur un blogue.

J'ai par contre, évidemment, conservé précieusement tous mes articles que j'avais écrits à l'époque, et je les ai tous republiés ici, dans ce blogue, sans aucun scrupule dorénavant.

J'ai beaucoup appris de mon expérience antérieure, ce qui fait que mon blogue actuel va rester unique, c'est-à-dire que tous mes articles ne s'éparpilleront pas dans d'autres blogues, et qu'il va rester simple, c'est-à-dire pas d'ornements, pas de pages complexes avec des liens partout, des rubriques, des ci pis des ça ou des changements d'URL. J’essaie de rester le plus près d'une écriture de journal personnel, naturelle et stable.

Évidemment, on sait qu'on est toujours lu par certains lecteurs, des fois par accident, des fois parce que c'est des gens qu'on connaît et qu'on sait fidèles, mais bien que cela soit plaisant, cela peut aussi être très déplaisant si au départ on a des attentes de la part du public et que celles-ci ne se réalisent pas toujours, ce qui fait, et je l'ai toujours dit depuis le début, que j'écris pour moi avant tout, même si je sais que je suis sur Internet et que ça n'a aucun sens de dire ça.

Certains blogueurs ont réussi peu après que j'aie été forcé de quitter le monde des blogues à l'époque, à publier pour vrai dans une maison d'édition, je pense ici, entre autres, à Chantal Montmorency avec Le Cirque d'Annie. Je me dis toujours, depuis que je sais qu'il y a eu toutes ces publications d'anciens blogueurs très actifs, que j'ai manqué le train de la grosse vogue des blogues, qui menait bien souvent semble-t-il, après une certaine popularité, à la publication.

Mais aujourd'hui je me dis, après les avoir longtemps enviés (eh oui!), que mon œuvre, je l'écris drette là, sans intermédiaire, et que je renonce pour de bon à en faire un profit monétaire, puisque mon seul et réel profit est dans l'écriture, le plaisir d'écrire tout de suite sur le sujet que je veux et à mon rythme, tout en essayent de faire à la fois quelque chose de valable, même si ce ne peut être tout le temps le cas. Écrire est aussi pour moi une forme d'exutoire quotidien dont j'ai besoin, et la publication officielle par un éditeur ne pourrait évidemment me donner ça.

J'ai donc conclu, dans ma vie, que je ne suis pas le type de personne qui peut écrire des livres, des romans, etc. Je suis trop peu discipliné pour cela et ça ne correspond pas du tout à mes besoins. Ma liberté, c'est l'écriture spontanée sur un blogue, et ça va rester ainsi. Ma liberté, c'est aussi l'anonymat, et j'y tiens, ce que la publication officielle ne me permettrait pas de conserver.

Je suis encore assez libre de pouvoir dire et écrire ce que je veux, et je me sens bien comme ça, je ne cherche pas vraiment la popularité, qui si j'en avais vraiment comme j'en ai déjà eu, serait bousillée aussitôt par moi, comme je l'ai souvent déjà fait dans le passé. Quelques lecteurs qui viennent me rendre visite comme des amis, et je suis bien satisfait, c'est tout. Mon écriture reste à moi, ainsi que mon esprit. Et si un jour je me fatigue d'écrire et que le cœur n'y est plus, alors j'arrêterai: j'ai plein d'autres choses à faire.

Citation de Fichte

«Les grands événements du monde ne se développent et n'apparaissent dans leurs conséquences qu'avec une extrême lenteur.»
Fichte, Le caractère de l'époque actuelle, 1804-05, p.193

Sur la mutilation..

Je ne vois pas l'utilité de la mutilation. Par exemple: un chanteur se mutile devant tout le monde pendant un spectacle.. À quoi bon? Quel rapport avec la musique? Quel rapport avec une cause quelconque, s'il y'en a même une? Et pense-t-on aussi aux gens que ça écœure?

Quant à moi, c'est un acte purement stupide, et ça ne donne pas l'exemple pour ceux qui seraient tentés de s'automutiler, ou même, d'en mutiler d'autres, et je pense ici au cas le plus fréquent dans lequel ça dégénère: la mutilation de pauvres animaux sans défense. C'est un geste qui m’écœure profondément et qui vient heurter fortement ma sensibilité, non pas au sang, aux coupures, mais à l'estime de soi que les gens s'accordent souvent trop peu. Ça fait mal de voir les autres se faire du mal.

Pourquoi se faire du mal? À quoi ça sert? À quoi cela a-t-il jamais servi? C'est un acte purement absurde et qui vient, par le fait qu'il crache justement sur l'intégrité de soi, justifier la souillure de soi, purement gratuite. Comme le viol qui vient salir et souiller la femme qui le subit et qui la fait se sentir pour toujours violée, souillée, mais dans le cas de la mutilation c'est un viol de soi par soi, une dégradation de soi par soi, ce qui vient confirmer qu'on est une «mauvaise personne», ou plutôt, ce que l'on pensait déjà de soi-même, car c'est souvent entre les deux oreilles que ça se passe. C'est ainsi que commence la spirale de l'avilissement, et quant à moi, aussi, de la maladie mentale.

L'avilissement de soi est étudié en criminologie, par exemple: les tatouages que les motards ou les criminels en tout genre s'empilent sur le corps, font partie des étapes de l'«avilissement de soi» par lequel l'individu doit parfois passer pour paraître plus crédible dans son rôle de criminel, de bad boy ou de «mauvais garçon».

C'est ce vidéo de Skinny Puppy où le chanteur se mutile à la fin qui m'a écœuré et m'a donné envie d'écrire cet article. Ce groupe est censé toujours avoir des «causes», comme dans le dernier album Weapon, mais ici, je trouve qu'il va trop loin et que son geste tue n'importe quelle cause.



Voici un extrait de la dernière «cause» du groupe Skinny Puppy selon «Nivek Ogre», le chanteur, un gars de Vancouver et dont le vrai nom est Kevin Graham Ogilvie.

Sortie de Weapon en 2013:

«The title reflects the band’s commentary on the current glorification of gun culture and the devastating horrors caused by it. “The human animal is a ‘weapon,’” states vocalist Nivek Ogre. “Every action and thought conceived then carried out has the potential to cause harm and misery.” Further explaining the album’s political message, “The human race has been in bondage; boondoggled by the fixed shell game, shill-laden pro lobbyist agenda for nuclear energy, while claiming to be ‘clean energy,’ 96% of what comes out is completely foreign to our planet and completely toxic; it is anything but ‘clean.’” Ogre also goes on to say, “Weapons and pharmaceuticals become the last bastion of investment wealth, the last stop for manufacturing in a crumbling power system still promoting mutual assured destruction. To maim, sicken, and control, by genetically radiating and bombing populations back to the Stone Age; then manage the mutations through new medicines while claiming the race for a cure of this self-inflicted environmental disease is right around the corner.”»

samedi 5 octobre 2013

Skinny Puppy - Wornin'


Linger tasting rotten soil    within the baker's deadly toll    in the morning's dirty rash    the rush hours kissing ass    finger through the dirty things    inside and out of everything    skirmish on the outer edges    of every single body's mind    simmer on the holy scale    these vision makers only fail    the fear of god on high    i've been out, so out of it    i've been hiding out    i've been hiding out of it    hiding so far out    this been toasted walk upon    then giving up what we've become    all cinders on this rocky road    melted ice cream over load    jump the prison plan advised    we'll make you feel the jim jones' vibe    as if to drink their poison    somehow better than what we become    by vaporizing any of this wishful unsafe trip    catch the very essence draining    on this slowly sinking ship    moving on towards horizons    what's conceived will never be    i'm thinking of saying of anything    and clinging    i've been out, so out of it    i've been hiding out    i've been hiding out of it    hiding so far out    find a way back out    what a way back out...

Je n'ai pas aimé sur le coup ce dernier album d'un de mes groupes préférés Skinny Puppy et intitulé Weapon. Mais après quelques semaines sans l'écouter, ça m'a trotté dans la tête, ça a mûri, et je suis devenu prêt pour recevoir cette innovation dans le son (comme pour chaque album ou presque). Finalement, j'aime l'album, original comme d'habitude (ça semble bizarre de dire ça..).

L'éternité brisée

Le temps ne passe pas par heure, par jour, par mois, par année, mais par dizaine d'années...

Un jour on réfléchit, pour rien, par réflexe, et en l'espace de deux secondes on vient de se rendre compte que sa vie passe par dizaine d'années, c'est-à-dire par gros mottons, puis le vertige te prends, tu te demandes où sont passées les années, les si longues années pourtant! les si difficiles années pourtant! les inoubliables années!

Mais elles sont derrière toi, et le temps avance, irréversiblement, et tu vas vieillir, et tu vas mourir demain, c'est une certitude.

Et c'est aussi une certitude que ce demain est aussi proche que la prochaine seconde..

Il ne peut en être autrement.

Le temps sera le même, il aura passé aussi vite depuis toujours.

Aussi vite gaspillé en n'importe quoi..

Et demain tu mourras,

Et les générations se succéderont,

Chercheront un sens à leur vie, la femme qui passe, un boulot, une auto, Dieu,

Et elles ne pourront faire mieux que de se casser la gueule, comme toi, comme les autres, comme leurs enfants,

Comme les atomes, les quarks et les galaxies,

Comme les univers, et les univers d'univers,

Contre le mur du Temps.