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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

dimanche 28 juillet 2013

Une autre sorte de drogue

De même que les soldats ont parfois besoin de drogue pour accomplir
Ce pour quoi on les conditionne comme des robots
Les gestionnaires ont besoin de croire qu'ils agissent pour de grands idéaux
Leur évitant de faire face à l'exploitation nue qu'ils exercent

samedi 27 juillet 2013

Les philosophes: les plus grands escrocs

1. La contradiction dans la phrase, c'est une chose, mais la contradiction dans le discours ou dans la personne c'en est une autre, et c'est beaucoup plus difficile à déceler, même si après coup, ça te saute en pleine face..

2. Parfois il s'agit de dire une chose avec aplomb, et ensuite le contraire avec aplomb, pour que les gens pensent les deux en même temps sans se rendre compte de la position tordue qu'ils adoptent..

3. Un exemple manifeste parmi les philosophes, les plus grands escrocs: Heidegger dit que «parler, c'est agir».. Or, je m'excuse, mais pour moi «parler» ce n'est pas «agir», loin de là.. C'est bien souvent plutôt le contraire d'agir et même, une justification de l'inaction..

En revanche, cette parole vient justifier son «inaction» sous le régime nazi, ou le fait qu'il ne «pouvait» pas agir, ou mieux encore, le fait qu'il n'a pas fui.. S'il avait agi «ouvertement» ou s'il avait essayé de fuir, nous ne parlerions peut-être pas de Heidegger aujourd'hui.. Mais bon, il n'avait pas à aller aussi loin que d'affirmer que parler c'est agir.. Franchement.. Les philosophes rationalisent leurs positions tordues de toutes les façons possibles.. Ce sont souvent des contradictions vivantes..

4. Je discutais avec une personne qui prône l'immatérialisme, et elle me demandait: «As-tu une auto? Es-tu riche? As-tu terminé ta maîtrise en philosophie? Non? Dépêche-toi! As-tu réussi à faire approuver ton intelligence? Etc.»

Je me sentais un peu embarrassé par ces questions, puisque je devais répondre «non» à toutes.. Mais lorsque je me suis réveillé ce matin, la contradiction m'a sauté en pleine face.. L'«immatérialiste» tient un discours entièrement «matérialiste».. La «doctrine» semble n'être alors qu'un show de boucane.. Mais tout ça ne l'empêche pas de convaincre des gens.. Believe, believe, believe.. Soyez riches, pour pouvoir m'en donner un peu.. Ayez du succès pour me faire rayonner à mon tour..

5. C'est comme José Bové qui prônait l'alimentation naturelle en portant fièrement sa contradiction à la bouche: une belle grosse pipe..

6. Le discours de ces sortes de gens ne tient pas le coup face à l'auditoire universel..

7. Et je suis content qu'au Québec nous ayons une panoplie d'humoristes pour les «neutraliser» par le rire..

8. Les grands discours de ces sophistes prétendant à la sagesse ont fait leur temps..

9. Nous avons raison de nous moquer lorsque ces beaux parleurs montent sur une estrade pour nous faire des discours qui tournent toujours à leur avantage.. Et nous avons aussi raison de nous méfier de ceux qui sont si pressés de «sauver» le monde..

C'est ce qu'on appelle des discours «intéressés ».. Comme prôner l'«amour libre» et l'«hédonisme» pour se constituer un club de femmes à baiser.. Ou entretenir un discours matérialiste alors qu'on prône l'immatérialisme ou des valeurs spirituelles, puisqu'on veut quand même pouvoir vivre aux crochets de ceux qui ont de l'argent.. Quitte à avoir à jouer les grandes gueules pour eux, ou à les flatter continuellement dans le sens du poil, donc à les endormir, en contradiction flagrante avec sa mission d'«éveilleur».. Etc.


Un exemple de contradiction vivante que nous ne percevons pas immédiatement: José Bové prône la «santé» la pipe au bec..

Le bar d'à côté

Le bar d'à côté
Un vendredi soir
C'est la basse profonde, la musique, l'alcool
Qui me dérangent
Les parfums sauvages, les feuillages
Les rencontres parfois mal assorties
Qui révèlent encore davantage le travail des instincts
Et leur prochain assouvissement
Temporaire
Sous le clair de lune
Un taxi engouffre les complices du mal
Mais ma réalité à moi
Dès que je referme la porte
C'est autre chose

Robots uniques

En croyant nous rendre uniques
Nous sommes déjà des robots
Et ce qui est différent est
Que nous pensons que cela est nouveau
Alors qu'il en a toujours été ainsi

L'amour libre

L'amour libre
Ne peut exister qu'avec des individus
Qui ne se connaissent qu'en surface
Toujours en surface
Et à jamais
En surface
Dès que l'on commence à connaître l'autre
On commence à l'aimer
Et lorsque l'envie d'un coup
Fait surface
L'attente ou le partage
Devient intolérable

Ce qui ne peut être dit

Le poème
Derrière le poème
Ne peut être dit

L'oeil qui observe

Un oeil observe
Mon oeil qui observe
Mais je ne le vois pas
Je ne l'ai jamais vu
Et ne le verrai jamais
Le chat qui revient
Tout le monde sait
Que j'attends ce chat
Qui n'est pas le mien

L'inspiration

Le fil est mince
Et le moment subtil
Où se rompt l'inspiration vraie
Tout devient bancal et faux

Malaise

Ce malaise qui m'entoure
Et dans lequel je me noie
Est une dure épreuve
Mais de quoi donc ai-je peur?
De tout le passé qui revient comme une seconde nature

En un instant

Il y a des jours où je n'ai pas envie d'écrire, même si j'ai beaucoup de choses à dire
C'est comme une paresse à articuler l'inspiration
J'y pense un instant, puis tout se fragmente
Tout prend une tournure moins intéressante
Ou qui va tellement dans tous les sens
Que je ne peux saisir la texture
Qui se déchire et se désagrège
En un instant

mercredi 24 juillet 2013

De trop

J'ai raté ma vie d'enfant

  • unique

Comme un salaud

Je me souviens des années où j'ai habité dans des hôtels de passe
Lits inconfortables, raides, trafic et bruits constants, tapis à poils courts, rudes et vieux, usés, troués par endroits, fenêtres sales, éclairage oblique, meubles de fortune, draps troués, peinture défraîchie, odeurs de cigarette, d'alcool, d'humidité
Je me sentais perdu là-dedans, je n'avais plus de vie
On pouvait entendre des chambres avoisinantes la putain qui faisait sa passe
Seul dans le noir dans mon lit, je fantasmais dans les décombres, entouré de vêtements sales, de cendriers remplis, de maquillage et de parfum
Ça sentait les poules à la recherche d'un client. Puis, les putains arrivaient dans la chambre avec leur tonne de came
C'était toujours la fête, et je n'avais pas le temps de me remettre de plusieurs heures de buzz, voire des jours, qu'on m'en refoutait...

  • J'étais
    • ACCRO

Accro de tout, de la drogue, de la nuit, du sexe, des hôtels miteux, de la descente aux enfers et
  • de la volupté
    • des dépotoirs

On vient à aimer le vice pour le vice, l'esprit se tord, le corps aussi, on devient fou
Puis, on s'enfuit...
On s'enfuit loin de tout ça en espérant ne plus jamais revenir
On laisse les amours derrière, on se sauve entre deux clients
On laisse tomber celle qui voulait tout arrêter et refaire sa vie avec soi
On brise l'espoir comme un salaud, même si on sait qu'il y aura des pleurs cette nuit-là

jeudi 18 juillet 2013

L'esprit du débutant

Le point de vue du vacancier
  • est
    • le
      • vrai

Pas celui de l'homme

Qui réside

  • sur place

Les odeurs disparues

Quand j'étais enfant
Et plus tard
  • Adolescent
Il y avait une continuité des odeurs différentes

Le jour révélait la sienne
Puis l'après-midi
Puis la nuit
Toutes les périodes de la journée étaient uniques
Ainsi que les saisons
Chacune avait ses odeurs enchantées et enivrantes

Il y avait une continuité de la vie
Et du souvenir
Il y avait du sens

Aujourd'hui
Les odeurs sont fugaces
Et le sens de la vie
Est rare

On dirait que mon nez est brisé
Je ne sens plus l'amour
Je ne sens plus le sens
Je ne sens plus le destin

Je suis comme aveugle et vieux
Et dur
Je ne sens presque plus rien
Et cela me tue
Car je suis
  • sans nom

J'ai perdu mon passé
J'ai perdu mon avenir
Je balottte désormais dans le non-sens et la fin

Chat couché

La position naturelle d'un chat est

  • couchée

Les gars de la piscine

Finalement
Les gars de la piscine
Qui ont l'air jeunes et pas crédibles
Même si c'est des vieux
  • Eh ben
Ils ont juste l'air «pas crédibles»
Mais ils le sont quand c'est le temps

C'est comme un jeu qu'ils jouent
Avec leur apparence
  • Comme
    • moi

lundi 15 juillet 2013

La canicule nous rentre dedans

Ça commence à me creeper partout
Les bibittes me crawlent dans les coins
Des histoires de punaises, de coquerelles pis de tout ce que tu voudras
C'est collant, ça coule, ça bave, ça gicle, ça pue
Toutes les femmes sont moites en dehors, et en dedans
Et le sperme fait des brassées supplémentaires

dimanche 14 juillet 2013

De l'importance de flatter les minables

Des fois je finis ma journée de travail
Et je me dis que je n'ai accordé aucune concession à personne
Je reviens là-dessus parce que je voie les autres qui sucent
Et qu'eux se tiennent en clique pour se protéger l'un l'autre
Parce qu'ils ont peur de perdre leur job
Les boss ne veulent pas avoir de problèmes avec eux
Parce qu'ils sont incompétents
Et ont aussi peur de perdre leur job
Ils ont donc du pouvoir sur moi et me salissent
Parce que je ne flatte pas et qu'ils m'en veulent
Pour ne pas m'être abaissé à leur niveau

Si tu veux devenir le maître du monde
Flatte
Flatte en masse
Pis couche
Oublie les compétences réelles
C'est du fla fla pour les cons

Le monde fonctionnait comme ça avant
Et il fonctionne encore comme ça aujourd'hui

Nous sommes loin de la science et de la vérité
Et de l'objectivité et de l'impartialité
Le monde en réalité
Est une immense saloperie

jeudi 11 juillet 2013

Sourissez

On m'a dit que je ne souriais pas assez
à la job
J'ai dit OK

Ça m'a alors fait remarquer quelque chose:
Quand je regarde les autres employés, à la dérobée
Y'en a pas un câlisse qui sourit
  • Jamais

Doorman

Le doorman au bar du coin
A tellement l'air frais chié
Ça doit donner presque envie au monde de l'étamper
Des fois

Mais je sais ce que c'est
Je l'ai déjà été
  • doorman
Pas frais chié

Les gars à la piscine du coin

Quand je vais à la piscine
J'ai droit à des beaux saluts de la part des sauveteurs
Par des jeunes, des fois
Mais surtout des anciens
Des vieux de la vieille
Tsé, avec vingt ans d'expérience derrière le maillot
Et des mottes de cheveux gris

Pourquoi qu'ils me saluent?
Parce qu'ils sont smattent
Ouais
Mais surtout, parce qu'ils me connaissent
J'ai déjà eu des bonnes discussions avec eux
Ils m'ont repéré comme un des leurs
Enfin, je crois
Moi aussi j'ai déjà nagé
Et pas mal à part de ça

Mais dernièrement
J'ai commencé à me poser des questions sur moi-même
Depuis au moins quarante ans
Et puis, j'ai regardé ces gars-là de nouveau
Et puis, j'ai donc trouvé qu'ils avaient tellement tous l'air d'ados attardés
Éternellement jeunes, mais attardés, et sans aucune crédibilité, à cause de cela précisément

C'est comme si c'était des semblants d'hommes, et pourtant
Pis c'est là que j'ai compris
En parlant avec ma blonde
Pis en la questionnant serré
Que moi aussi
J'avais l'air d'un ado attardé
Ostie

L'essence du Beau

Tu cherches l'essence du Beau?

Ta queue sait mieux que toi ce que c'est

l'essence

  • du Beau

Faire des films de cul

Y'en a qui pense que c'est facile faire des films de cul?

Faut que tu sois capable de bander devant la caméra
Faut que tu sois capable de garder ton bandage devant la caméra
Faut que tu sois capable de venir quand on te le dit devant la caméra

Le reste
On s'en câlisse

Des putes à blog

Et des putes à attention aussi

Il

y'en

a

  • beaucoup
        • trop

Il n'y a qu'à consulter
Les annuaires de blog
avec palmarès

Mais le public
  • aussi

est une pute

Et moi aussi je tombe dans le jeu
Ostie

Surcharge dans les pages

Après un an de pause forcée
À cause d'un ordi brisé
Je suis retourné sur les blogs de mes anciens amis
Et j'ai trouvé partout le même problème:
  • la
    • tendance
        • à
          • surcharger
                • les
                    • pages...
Ainsi
Je ne suis plus capable de les fréquenter
Ça m'énarve trop

En gros
Je ne suis donc plus capable de fréquenter aucune page
Sauf la mienne

À quoi ça sert, l'Internet?

mercredi 10 juillet 2013

Zombie vidéo

Je n'écris pas souvent
Je n'écris pas beaucoup
Je ne sais pas quoi écrire
Pourtant
  • J'ai
    • plein
      • d'idées
Mais je suis occupé
À jouer aux jeux vidéo
Et on me fait des demandes d'amis
Parce que je tue du monde
Mais je ne sais pas qu'est-ce qu'ils espèrent
  • Les
    • jeunes
Ni
à
quoi
ça
sert