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«Je n'ai qu'une passion: celle qui me permet d'être libre sous le joug, content dans la peine, riche dans la nécessité et vivant dans la mort.» Giordano Bruno

jeudi 28 avril 2011

La «somme des inerties».. un livre à succès!

C'est pas la bonne humeur ni la forme de ces temps-ci..

Ça brasse dans la tête, remises en question d'un paquet de choses.. Encore la vieille merde qui ressort du sac..

Je n'ai plus envie d'écrire ni de faire de la musique et je suis même parfois découragé de lire.. Je me demande: «À quoi bon tout ça?», et je sens immédiatement après que je n'aboutis nulle part.. Je ne suis qu'un vieux sénile qui va pourrir avec ses livres..

«-Tu vois le type ringard là-bas? Il est moche hein? Eh ben, il sait un paquet de choses..
  -Ah oui, quelle *CHANCE*...»

On n'en a rien à foutre de tout ça.. Collectivement, ça ne signifie rien.. Je suis juste un type bizarre, à part, voire même souvent dans bien des cas, un weird, c'est tout.. Tout doit toujours être revu à la baisse au Québec, on étouffe.. Nos têtes à nous, nos «meneurs», c'est les Claude, les Guy et les Denis.. La Justice et la vedettisation roulent à plein régime, mais les questions importantes restent sur la glace.. On a peur des débats intellectuels ici au Québec, on pense que c'est de la chicane, un peu comme les enfants qui surprenant leurs parents en train de faire l'amour pensent qu'ils sont en train de se faire du mal, alors on se demande si Julie et François vont rester en couple et on devient fous de sports..

J'ai prouvé suffisamment dans ma vie, et ça m'a coûté cher, que je n'ai pas le si précieux common sense pour me tirer d'affaire dans le monde des Lilliputiens.. Ce qui est important pour moi ne veut rien dire pour les autres, et vice versa.. Par conséquent, je suis un homme seul et je suis extrêmement vulnérable.. Ma vie peut foutre le camp au moindre coup de vent.. Un colosse aux pieds d'argile, genre..

Ah merde..

Le beau petit cul de la caissière, il a un prix.. Mais c'est pas les grosses cochonnes qui manquent..

Tout a tellement un prix qu'on tombe vite dans le matériel sans s'en apercevoir.. Quelle belle distraction! Ça vient par degré, et puis hop! on est en plein dedans!.. C'est automatique, c'est presque comme un instinct le matériel.. La chair, le char, les biens, etc., toute la même foutaise.. La même manipulation du yogourt.. Comme des animaux pavloviens, on accourt.. On pense profiter d'une aubaine, mais en réalité, on se fait siphonner le liquide en se faisant aller le symbolique.. Tout pour échapper aux rides, et pourtant.. Courir comme des fous, comme des chiens après leurs queues, c'est une cure de jouvence nouveau genre ça?

Toujours, c'est la même histoire.. On ne sort pas du peuple.. Ce qu'il ne voit pas n'existe pas.. Alors on envoie les animaux..

Et comme en plus il y a beaucoup de choses qu'il ne veut pas voir, il y a beaucoup de choses qui n'existent pas.. Dont moi, entre autres..

Mais je ne sers à rien.. C'est bien beau le Tao.. La tortue sacrée qui aurait préféré traîner sa queue dans la boue.. Être un arbre noueux, inutilisable, planté au milieu du Néant.. Eh puis?..

Je serai bientôt en train de quêter dans la rue..

Et je ne parle aucune langue..

Pour l'instant je continue de distiller ma merde, mes utopies, mes idéalités..

Parce que c'est bien ça après tout: c'est juste des livres..

C'est juste dans la tête..

Mais la réalité, c'est pas ça mon homme..

La réalité, c'est un autre genre d'ouvrage..

C'est les gens qui regardent et ne font rien, et les gérants d'estrade qui parlent fort et ne font pas plus..

Tous espèrent que l'autre fasse quelque chose.. Tous le souhaitent aussi.. C'est pour ça qu'on crie fort.. De même, le capitaliste espère que les autres feront les «basses besognes» à sa place, autrement dit, TOUTE la besogne..

Nous sommes tous pareils.. nous avons le gouvernement qu'on mérite et l'économie qu'on mérite.. 

La réalité n'est que la somme de nos inerties..



Bientôt disponible dans une librairie près de chez vous..

dimanche 24 avril 2011

Je ne prendrai plus parti contre les jeunes..

Après avoir vu ce film sur l'Iran d'aujourd'hui, j'ai décidé que j'étais complètement dans le champ en tapant sur les jeunes.. Ces jeunes assoiffés de liberté, d'aventure, de nouveauté, qui en sont capables, qui voient les choses d'un œil différent, les ressentent aussi différemment, en accord avec le temps et d'une façon parfois incompréhensible ou révoltante pour nous.. Au lieu de les condamner d'avance pour leurs modes, leur influençabilité ou leur futilité apparente, il faudrait plutôt essayer de les comprendre, de comprendre leur nouveau mode de vie, qui devrait nous parler, nous indiquer où en sont les choses et qu'elle est la voie à suivre.. Si les jeunes adoptent automatiquement une sexualité plus libérée, c'est parce que socialement, nous sommes mûrs pour cela, et ils ont raison..


Les éternels et fameux discours sur la «décadence» ou la perte de la «pureté» ne sont que des discours métaphysiques et moralisants de vieux ringards qui sentent le fond de taverne et qui n'ont plus le courage d'affronter le changement, la liberté et, au fond, la vérité.. puisque tout est soumis au changement en ce monde, nous ne sommes pas maîtres du Temps, il est notre lot et nous devons l'accepter et s'y plier plutôt que de vouloir vainement, avec une autre utopie suicidaire, stopper la marche des choses..

Cette sexualité que les plus vieux pratiquent de toute façon, mais dans l'hypocrisie et le secret, les jeunes la vivent dans la sincérité, l'ouverture et la tolérance.. S'ils sont bien dans leur corps, dans leur peau, et qu'ils ressentent de façon générale que c'est la chose à faire, qui peut les en empêcher? Même une théocratie ne peut les en empêcher.. Alors, lorsque nous parlons ici même de «décadence» et d'une meilleure «éducation» à la source, c'est-à-dire à la maison, et pourquoi pas, à partir de l'État même? que pensons-nous pouvoir faire? Pensons-nous réellement que nous allons réussir à renverser la vapeur?..

Un État théocratique n'y arrive même pas avec tous ses moyens, alors je vous le demande, que croyez-vous pouvoir faire? On voit bien alors que la tâche est un non-sens total.. C'est la même tâche que l'on retrouve dans toutes les religions, incluant dans les États «envahissants», c'est-à-dire les régimes communistes où l'art et la jeunesse sont étouffés dans l'œuf..

Nous devrions plutôt être critiques et toujours remettre en questions les discours que les plus vieux tiennent sur les jeunes.. On constaterait peut-être que ces personnes plus âgées n'arrivent pas «à suivre», sont dépassées en quelque sorte par l'évolution trop rapide des choses, et se contentent alors de condamner toute la jeunesse comme étant «décadente», puisqu'ils ne peuvent rien faire d'autre.. Ces gens préféreraient voir un suicide collectif que de laisser les jeunes les dépasser aussi facilement.. Ces jeunes qui ne suivent toujours que leur cœur, qui en sont capables eux..

Finalement, ces discours sur la «décadence» seraient peut-être le symptôme de cette chose même chez ceux qui tiennent ces discours.. Ces gens nous alertent en quelque sorte en nous disant d'une façon détournée qu'ils n'arrivent juste pas à suivre et qu'ils sont «perdus» un peu dans tout ce mouvement..

Alors, je fais le pari: je mise sur la jeunesse.. Et si j'ai tort, eh bien, je pourrai dire que j'aurai préféré périr avec les jeunes, avec l'espoir d'un monde meilleur, qu'avec les vieux qui ne passent leur temps qu'à regarder en arrière, comme si tout n'était parfait qu'avant.. Si on laissait faire ces derniers, avec toute leur prétention, on remonterait jusqu'à l'époque «la plus parfaite», c'est-à-dire: à l'Âge de pierre.. Ça, effectivement, c'était le «bon vieux temps»!..

jeudi 21 avril 2011

Si les animaux pouvaient pleurer..

Ceux qui leur font du mal pourraient peut-être enfin comprendre qu'ils sont comme eux..

Mais ils ne crient pas..

N'implorent pas qu'on les sauve ou qu'on ne leur fasse pas de mal..

Et ils ne pleurent pas..

Ils hurlent de chagrin ou ronronnent pour se rassurer.. Un langage que nous avons de la difficulté à comprendre semble-t-il..

Nous croyons donc à tort avoir affaire à des automates inconscients, à des machines sans âme, en bons cartésiens..

Mais regardez bien leurs yeux: ils vous demandent..

Ces animaux souffrent en silence.. 

Ne se plaignent pas des torts qu'on leur cause, et attendent tout simplement que ça arrête avec un certain courage, de l'espoir aussi, que l'être humain les comprenne enfin, même s'ils ne peuvent exprimer leur détresse par des paroles..

Ils ressentent les choses comme nous.. ils nous ressentent aussi.. ils ont des sentiments et ils sont intelligents.. 

Mais ils sont réduits à se débattre.. Par notre faute..

Comment pouvons-nous être si insensibles envers des partenaires de vie qui nous aiment et que nous abandonnons ensuite comme de vulgaires objets quand ça ne fait plus notre affaire?..

mercredi 20 avril 2011

Pourquoi les jeunes d'aujourd'hui sont si légumes?

Quand je vois des articles comme celui-là: «Sonic Generations: c'est officiel!», je pense juste: get a life esti.. Y a pas juste ça des jeux vidéo dans la vie.. Frivole, frivole, comme c'est pas possible.. On peut ben mourir en textant au volant..

Je pense aussi que ceux qui passent leur temps à faire du stalking sur Facebook n'ont pas de vie et qu'ils devraient faire des choses plus intelligentes: comme rencontrer du vrai monde dans la réalité par exemple.. Me semble que ça ferait pas de tort.. Et que ça empêcherait aussi certains de devenir fou devant l'écran en pensant que c'est un jeu vidéo d'insulter le monde ou de cruiser n'importe qui..

La vérité profonde derrière tout cela, peut-être.. c'est qu'on s'ennuie en tabarnak.. et que c'est pour ça qu'on pitonne non-stop..

Si on pitonne tant «en virtuel», c'est parce qu'on n'a rien à se dire «en personne»..

Ça fait juste montrer le néant de nos relations et de nos capacités sociales.. On s'enferme collectivement dans l'autisme..

Pourquoi s'ennuie-t-on autant aujourd'hui? Et s'ennuie-t-on réellement ou virtuellement? Au fond, on se fait-tu des idées?

Manque-t-il de défis dans la société? ou tout est rendu trop facile? ou bien c'est nous qui manquons d'ambition et d'imagination?

Pourtant.. Je crois que la vie d'aujourd'hui est loin d'être facile.. Le jeune pourrait s'en rendre compte s'il lâchait un instant ses jeux vidéo stériles pour quitter sa caverne de Platon..

Il se rendrait compte, en même temps, que ses jeux vidéo sont au fond assez faciles: quel idiot n'est jamais arrivé à terminer un jeu vidéo? Franchement.. C'est vraiment pas difficile..

Par contre, se trouver un job pour vrai, être capable de fonctionner dans un certain milieu, se lever de bonne heure, se trouver une blonde ou un chum qui a de l'allure, s'entraîner, faire ses études et réussir, apprendre une nouvelle langue, apprendre un instrument, un métier, de nouvelles choses, ÇA c'est difficile..

Jouez donc à ce jeu-là à la place..

Quand vous arriverez au bout, vous vous sentirez alors vraiment valorisés, car c'est tout un accomplissement de nos jours que de réussir sa vie comme on le souhaiterait..

Pourquoi apprendre le chinois ou l'allemand, ou encore à jouer de la guitare ou du piano pour vrai c'est pas comme un jeu vidéo? -Parce que c'est DIFFICILE ça.. Et en général les amis, plus c'est difficile, plus il y a de mérite.. Or vous n'avez aucun crisse de mérite à tirer des bonhommes dans un jeu.. N'importe quel attardé peut faire ça..

Au fond, tout ça, c'est juste de la paresse.. Les jeux vidéo et les réseaux sociaux induiraient-ils la paresse? ou bien c'est juste à la mode d'être idiot et nonchalant les culottes à terre?

La vraie question serait alors non pas: «Pourquoi s'ennuie-t-on autant aujourd'hui?» ou «Pourquoi les jeunes sont si blasés?» mais plutôt «Pourquoi les jeunes d'aujourd'hui sont si légumes?»..

Voilà..

C'est tout ce que j'avais à dire pour aujourd'hui, j'ai des lectures à faire maintenant..

Allez, au revoir..

Questions du public.. le suicide

Clothilde demande: «Le ciel est couleur suicide?»

Premièrement, je tiens à féliciter cette dame du public pour sa participation à ce. En effet, bonne question Clothilde.. Alors, à la question «Le ciel est couleur suicide?» je dois répondre, si cela peut te consoler, que si tu es tannée d'être un numéro, eh bien ton idée (ou ta déprime) n'est pas très originale, et que, en théorie, en posant ce geste, tu ne ferais qu'obéir à des lois statistiques, car selon Durkheim dans son livre Le suicide (gratuit en ligne): «En somme, ce qu'expriment ces données statistiques, c'est la tendance au suicide dont chaque société est collectivement affligée. Nous n'avons pas à dire actuellement en quoi consiste cette tendance, si elle est un état sui generis de l'âme collective, ayant sa réalité propre, ou si elle ne représente qu'une somme d'états individuels. Bien que les considérations qui précèdent soient difficilement conciliables avec cette dernière hypothèse, nous réservons le problème qui sera traité au cours de cet ouvrage. Quoi qu'on pense à ce sujet, toujours est-il que cette tendance existe soit à un titre soit à l'autre. Chaque société est prédisposée à fournir un contingent déterminé de morts volontaires.» p.24

Voilà Clothilde..

Passe une bonne journée, et surtout, tâche de ne pas être un «contingent»..

mardi 19 avril 2011

Questions du public..

Ronald demande: «La misère du monde?»

Premièrement, je tiens à féliciter ce monsieur du public pour sa participation à ce. En effet, bonne question Ronald.. Alors, à la question «La misère du monde?» je dois répondre que plutôt que de se pencher sur la misère des gens, l'on devrait plutôt s'intéresser aux «causes» de la misère, comme le manque d'instruction, de qualification, etc. Il n'y a pas que des questions de «badluck» dans la vie, l'État a son rôle à jouer, et au lieu de construire des prisons et d'investir inutilement dans des budgets militaires exagérés, il devrait s'occuper de construire des écoles et de valoriser hautement les études supérieures.. Pour l'instant, par un non-sens ahurissant, c'est le contraire qui se produit, et on finira donc, au bout du compte, par produire plus de misère, plus de prisons.. Voilà Ronald..

Passe une bonne journée, et surtout, ne court pas après le trouble, «parce qu'il y a de la place en dedans» (un conservateur)..

vendredi 15 avril 2011

Questions du public..

Odile demande: «L'odeur du café?»

Premièrement, je tiens à féliciter cette dame du public pour sa participation à ce. En effet, bonne question Odile.. Alors, à la question «L'odeur du café?» je dois répondre que la bonne odeur du café est probablement tout simplement l'odeur d'une addiction!.. Si nous trouvons qu'un café, ça sent si bon!, c'est parce que nous y sommes habitués, dépendants, comme des drogués.. Le poteux trouve que le pot sent donc bon!, et le cocaïnomane trouve donc que la cocaïne sent donc bon!.. De même, celui qui boit de la Molson trouve que la Molson sent donc bon!, alors qu'elle pue.. Voilà Odile..

Passe une bonne journée, et surtout, pas de surdoses..

jeudi 14 avril 2011

L'insécurité informationnelle..

«Dans ces conditions le journalisme peut-il encore se prévaloir du titre de quatrième pouvoir, agit-il encore comme un contre pouvoir ?

Ignacio Ramonet: On assiste à une extraordinaire concentration des médias. Si on observe la structure de la propriété de la presse nationale française, on constate qu'elle est entre les mains d'un très petit nombre de groupes. Une poignée d'oligarques - Lagardère, Pinault, Arnault, Dassault. -, est devenue propriétaire des grands médias français. Des médias qui expriment de moins en moins une pluralité, mais sont soupçonnés de protéger les intérêts des grands groupes financiers et industriels auxquels ils appartiennent. En ce sens, il y a crise du «quatrième pouvoir». Sa mission historique, qui consiste à créer une opinion publique disposant d'un sens critique et susceptible de participer activement au débat démocratique, n'est plus garantie. Aujourd'hui, les médias cherchent, au contraire, à domestiquer la société pour éviter toute remise en cause du modèle dominant. Les grands médias ont créé un consensus autour d'un certain nombre d'idées (la mondialisation, la construction européenne, le nucléaire, le libre-échange.) considérées comme étant «bonnes pour tout le monde» et qui ne peuvent être contestées. Si vous les contestez, vous quittez ce qu'Alain Minc appelle le «cercle de la raison». Vous êtes donc dans la déraison.»

Extrait de l'article d'Ignacio Ramonet, Le citoyen vit dans un sentiment d'insécurité informationnelle.

Les médiamensonges..

«Médiamensonges

Michel Collon applique le terme médiamensonges à ce qu'il dénonce comme une propagande servant à justifier l'entrée en guerre d'un pays aux yeux de son opinion publique. Plus précisément, il identifie cinq principes qui seraient systématiquement utilisés :

1.Occulter l'histoire ou la géographie. Priver les gens du contexte nécessaire à la compréhension des enjeux, afin d'imposer une version biaisée ou tronquée. Ainsi, le conflit en Irlande est présenté comme une guerre de religion et non comme une guerre coloniale britannique.

2.Occulter les intérêts économiques. Cacher les intérêts économiques des grosses multinationales et des gouvernements sous une présentation noble et désintéressée (arrêter une menace terroriste, imposer la paix, etc.). Ainsi, la nationalisation du pétrole vénézuélien et sa soustraction de facto aux appétits des multinationales occidentales seraient les véritables "crimes" de Chavez aux yeux de l'occident.

3.Diaboliser l'adversaire. Faire peur aux gens en diabolisant l'adversaire pour court-circuiter leur réflexion. La diabolisation qui a suivi le 11 septembre 2001 en est un bon exemple (terrorisme islamique et choc des civilisations).

4.Attaquer un dirigeant. On présente une action militaire comme attaquant seulement un dirigeant et non son peuple (parfois même, pour le défendre contre son dirigeant, comme par exemple Saddam Hussein en Irak). Mais ce sont souvent ces mêmes peuples qui font les frais de la guerre (les fameux "dommages collatéraux").

5.Monopoliser l'information. Tout véritable débat est évité, les médias devant être contrôlés pour ne pas laisser les autres points de vue s'exprimer.»

Extrait de Wikipédia, Michel Collon

La société est malade de ses propres contradictions..

Plus une personne fonctionne bien dans le système, plus elle est «adaptée» autrement dit, plus, paradoxalement, elle est atteinte, c'est-à-dire «malade».. Une personne «saine», insérée dans un tel milieu, y perd normalement les pédales assez rapidement.. Et ironiquement, c'est cette personne que les autres vont percevoir comme étant «malade».. «inadaptée».. simplement parce qu'elle ne s'insère pas bien dans le contexte de la folie généralisée..

Ça me fait penser à une débile qui me faisait des jokes, et qui me croyait moi-même débile parce que je ne les trouvais pas drôles..

C'est un peu le même principe que la toxicité d'un poison: pris à petites doses sur une longue période, le corps s'habitue, et même s'il montre certains symptômes d'intoxication, puisque toutes les autres personnes les ont aussi, tout semble plus ou moins normal, comme le «stress généralisé», qu'on vient justifier alors d'une autre façon.. Mais si une personne qui n'est pas exposée à ce milieu vient à y entrer subitement, alors la dose peut-être très forte, voire, trop forte..

Bref: oui, le milieu dans lequel nous vivons est malsain, et cela n'ira pas en s'améliorant comme c'est parti là.. L'invasion des zombies se poursuivra vraisemblablement jusque dans la vierge nature..

Cependant, hier soir, il m'est venu une autre façon d'aborder le problème..

J'aimerais dire ici, dès le départ, que je tiens à défendre le «peuple», autrement dit, les «gens ordinaires», mais jusqu'à un certain point bien évidemment..

J'aimerais aussi affirmer de manière préliminaire que la société est victime de ses propres contradictions..

L'«ennemi numéro un» dans tout cela: difficile à identifier..

Cependant, les gens vont se croire souvent «victimes» des compagnies.. ou du gouvernement (qui ne sait pas plus que les gens ordinaires où nous allons, et qui ne fait que suivre au fond les compagnies), ou du système capitaliste dans son ensemble, et ils n'ont pas tout à fait torts.. Mais n'avons-nous pas le choix d'une certaine façon de laisser entrer ces compagnies et de les laisser fonctionner? Après tout, cela fait longtemps aussi que nous avons offert notre «oui inconditionnel» à la science.. Tout le système est basé là-dessus..

Bien sûr, c'est une situation très malsaine, mais peut-on faire mieux? C'est là que nous apercevons à quel point nous sommes pris dans nos propres contradictions.. En tant qu'humanité, nous étouffons autant que la nature elle-même..

Le moteur du système économique est la «concurrence».. La concurrence amène une dégradation du produit, des composées chimiques plus «légers» comme le plastique et autres, voire, une recherche de profits par tous les moyens possibles avec des poisons mêmes, par exemple et entre autres, les édulcorants, OGM, etc., ainsi qu'une dégradation de l'environnement qui se poursuivra vraisemblablement jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien..

Encore, on se retrouve dans la même situation que celle de la température du globe si on ne fait rien: si en 2015, 85% des émissions de gaz à effet de serre ne sont pas réduits sur le globe, autrement dit, par tous les pays(!), la température augmentera de 2 degrés et le processus enclenché sera irréversible, c'est-à-dire qu'on assistera à une augmentation toujours plus grande de la température jusqu'à atteindre des températures avoisinant 70 degrés Celsius..

En passant, personnellement, je crois que cela est un «mécanisme terrestre», autrement dit, une défense «immunitaire» de la Terre qui permet d'éliminer un organisme nuisible, en l'occurrence, nous, les êtres humains.. On dirait, dans ces scénarios de catastrophe, que tous les éléments se conjuguent pour perturber au maximum ce qui reste de l'environnement et porter le coup de grâce.. Et quand on observe cela de plus près, on se rend compte que la vie sur Terre tient vraiment à peu..

Pour revenir aux «contradictions»: que faire de mieux, par exemple dans la situation critique que fut la «guerre froide»?..

Si le mécanisme ou la logique des actions entreprises dans cette situation vous semble implacable et cependant «suicidaire», vous commencez à avoir une toute petite idée des mécanismes contradictoires dans lesquels nous sommes enlisés aujourd'hui sur tout le globe..

Non, c'est pas du gâteau les amis..

Allez, au revoir..

mercredi 13 avril 2011

Les médias induisent la psychose et la dépression..

J'ai passé trois semaines à écouter la radio, et depuis seulement aujourd'hui disons, alors que je ne l'écoute plus, ni la télé d'ailleurs, je me sens un peu mieux.. Plus les jours passent, et mieux je me sens..

C'est bien la preuve qu'une intoxication médiatique a eu lieu.. ça marche à la quantité, comme la malbouffe: un peu, ça passe; un peu plus, la dépression approche; de façon régulière et complète, la psychose s'installe dans nos têtes..

Après ça on se demandera pourquoi les gens bouffent tant de pilules: regardez donc ce à quoi les médias nous exposent! C'est comme si ces médias n'avaient aucune responsabilité sociale! Ils font ce qu'ils veulent: ils se concentrent sur le juridique, le criminel, le policier, les ratés, les échecs, le spectaculaire, l'inusité, la critique négative.. Bref, sur tout ce qui va de travers ou sur le drame.. et au besoin, on dramatise encore davantage.. faut vendre la nouvelle après tout..

C'est ça qu'on appelle le «droit à l'information»: des intérêts privés qui font dans le divertissement.. Voire: la justice comme «divertissement».. Tout ce à quoi nous sommes exposés ressemble à un gigantesque Allo-Police.. Toutes les nouvelles sont maintenant vues sous cet angle.. C'est ce que j'appellerais l'«allopolicisation» des médias..

Croyant que ces intérêts privés travaillent pour eux, les gens en redemandent, et c'est là que la tyrannie de la masse, de la conformité, surtout morale, s'exerce.. L'information devient une «déformation» en faveur de la conformité sociale..

Derrière tout ça, je vois un totalitarisme latent.. voulu, désiré inconsciemment..

La masse devient autodestructrice lorsqu'on lui projette cette image d'elle-même.. Les médias, en sapant les fondements de l'autorité et en allant jusqu'au bout dans leur volonté de faire de l'argent avec le «divertissant», avec tout ce qui paraît sortir de la norme ou de l'ordinaire, se sapent eux-mêmes sans le savoir..

La vérité vraie derrière tout cela aussi, c'est que personne n'a rien à dire parce qu'il ne se passe absolument rien.. Je m'excuse, mais un accident d'auto ou un feu ce ne sont pas des «événements»..

Bref, c'est tout ce que j'avais à dire pour l'instant sur cette saloperie..

Allez, au revoir..

mardi 12 avril 2011

Questions du public..

Raymonde demande: «Que faire?»

Premièrement, je tiens à féliciter cette dame du public, car bonne question Raymonde.. Alors, à la question «Que faire?» je dois répondre qu'il est préférable de «faire» que de ne «rien faire».. Comme ça, si on se casse la gueule, au moins on aura appris quelque chose.. Voilà Raymonde..

Passe une bonne journée, et surtout, pas de débordements..

Journées techno..

«J'ai du techno dans la tête, tout le temps, depuis que je me suis réveillé l'autre jour sur la musique techno de mon réveil-matin.. Morale: tôt le matin, ne rien écouter, mais s'imprégner plutôt de ce qu'il y a de meilleur.. c'est-à-dire des toasts au fromage à tartiner Boivin»
                                                                                                           Docteur Nicht

lundi 11 avril 2011

À ceux qui sont souffert..

«Arrêtez de souffert bande de caves!»
                                                                           Docteur Nicht

Ah, la vie..

Des fois on se demande si c'est une bonne chose, une mauvaise chose..

On se retrouve plein de monde sur la planète, on étouffe..

C'est ben beau la science, mais ça marche trop bien, et trop vite.. Le succès nous tue..

La compétition est féroce pour les emplois..

On perd notre sens de la solidarité, de l'humanité..

On se réifie volontairement, on se traite comme des choses..

Bonjour les médias sociaux et les petites cases!

Voulez-vous une identité? Vous avez le choix!

Le droit à l'information est le droit à la tyrannie de la masse..

D'une façon ou d'une autre, ça revient toujours au même: sexe, sang, pouvoir..

Si les manif sont rares, c'est parce qu'on a les moyens de leur casser la gueule..

Allez..

Au revoir et bonne journée les tarés.. :D

samedi 9 avril 2011

Bon ou méchant?

Bon ou méchant?

Je sais pas..

Je me perçois comme une «bonne personne».. En fait, je me suis toujours plus ou moins perçu comme une bonne personne.. Plus souvent victime des méchants que méchant moi-même..

Mais bon, quand je jette un coup d'œil sur le passé, je me rends compte que, selon le point de vue, on peut me percevoir autant comme une très bonne personne que comme quelqu'un de très méchant..

Il m'arrive souvent de me taper sur la tête lorsque je n'ai rien d'autre à faire sur mon chemin du retour dans le métro bondé de monde et que je me perçoive comme le méchant dans les films que je déteste tant.. Je me dis alors, c'est MOI le méchant.. celui que je ne croyais jamais être et que je combats de toutes mes forces, et pourtant..

Ben oui, j'ai du regret.. Je suis conscient que les erreurs passées sont irréparables.. même si ce n'était que dans ma conscience à moi.. Mais comment être parfait et ne jamais faire de mal à personne? Je pense ici, entre autres, à une femme bien en chair que j'ai fourré un soir, qui est tombée amoureuse de moi, et que j'ai sacrée là une semaine plus tard en lui faisant beaucoup de peine parce que j'avais déjà une autre blonde..

Ainsi, nous commettons probablement tous des actes à un moment ou à un autre dans notre vie qui vont revenir nous hanter plus tard.. Qui vont venir porter un nouvel éclairage sur la situation et qui feront changer notre interprétation de celle-ci et de nous-mêmes, autrement dit, de la façon dont nous nous percevons et percevons les autres à partir d'un contexte plus grand, plus riche, plus profond.. Nous pouvons être alors à la fois un «héros» pour certaines personnes (je sauve souvent des animaux, entre autres), et un «écoeurant» pour d'autres..

Une personne qui perçoit les animaux comme des «machines à obéir» n'aura pas la même empathie qu'une autre personne qui ressent ces mêmes animaux et les perçoit comme des êtres intelligents et sensibles.. C'est la même chose pour un parent qui perçoit ses enfants comme des «machines à réussir».. Le parent se perçoit lui-même comme une «bonne personne» qui veut le bien de ses enfants, mais ses enfants et les autres familles le perçoive comme une personne autoritaire, brimante et «méchante»..

L'attitude méchante d'une personne qui maltraite les animaux vient possiblement de la «perception» qu'il a d'eux..

En ce sens, la vision de Descartes des animaux comme étant des «machines» n'aide sûrement pas non plus, puisqu'elle offre un large contexte d'interprétation.. Autrement dit, vu l'influence ultérieure de la pensée de Descartes, elle nous fait voir le monde avec des «lunettes cartésiennes» sans même que nous le sachions..

Il est facile alors, lorsqu'on part de ce genre de point de vue, de mépriser un paquet de choses: êtres humains, animaux, environnement, etc.

On pourrait dire que les films pornos offrent une mauvaise vision de la femme ou de l'homme et qu'ils fabriquent ainsi de futures victimes potentielles de ce comportement qu'on pourrait qualifier de «réification d'autrui et de sa sexualité».. Les personnages de ces films ne sont pas des «sujets», et c'est ce qui pose problème.. Déjà, précisément à cause de ça, les «films érotiques» passent mieux.. Ils passent la cote de l'«honorabilité»..

Cependant, les personnes qui jouent dans ces films ne sont pas «victimes» de leur comportement, puisqu'elles exercent un métier et sont consentantes.. Les femmes ou les hommes ne sont pas véritablement réifiés dans les films qu'ils font, ils jouent à n'être que des choses..

Le problème d'interprétation ne repose alors que sur les épaules de ceux qui visionnent ces films.. Puisque pour les acteurs, il est clair qu'ils ne sont pas pour eux-mêmes et entre eux des «choses»..

Le film porno a un problème de «statut» dans la tête des gens.. Est-ce que c'est «vrai»? Est-ce que c'est «faux»? Dans un film d'horreur, on ne se demande jamais si on y commet de «vrais» meurtres.. Et même si on sait que tout y est «faux», on est effrayé quand même.. On joue comme un «jeu» avec le film.. On s'en fait accroire pour un moment, et on le sait.. On «embarque» dans le film comme on dit..

Dans les films, on s'identifie avec les «bons».. Or le statut des personnages dans les films pornos est «ambivalent».. Un des personnages dans le film est-il «bon» ou «méchant»? On ne sait pas.. C'est un peu comme pour la télé-réalité: est-ce que les personnes qui y participent sont actuellement en train de jouer un rôle ou se montrent-ils tels qu'ils sont dans la réalité? De plus, ces participants viennent souvent à jouer des personnages malgré eux.. Ils se retrouvent «enfermés» dans la perception que les autres ont d'eux, et sont forcés, en quelque sorte, de continuer à jouer le personnage dans la réalité qu'on leur a attribué à la télé.. Un simple mouvement de sourcil en marchant sur la rue peut alors être perçu comme hautain ou «méchant»..

Il est arrivé à tout le monde d'avoir fait l'amour à un moment donné de façon plus hardcore disons, surtout dans le feu de l'action.. Cela fait-il de nous des «êtres méchants» parce qu'on a fait bang, bang, bang et que le sexe de l'autre est devenu pour un moment comme un «trou» sans «sujet»?

Ainsi, je crois que la réification est inévitable, dès lors que l'on se concentre sur un «point» et que l'on fait abstraction de l'ensemble ou du contexte..

Mais une «réification d'ensemble» n'est pas impossible si l'on considère un groupe d'éléments comme formant une «unité».. Par exemple: les Juifs pour les nazis, n'étaient que de la «vermine», et rien d'autre.. Les nazis se percevaient comme les «sauveurs de la race» ou de l'humanité, autrement dit, comme de «bonnes personnes», mais nombre d'autres peuples les percevaient comme des êtres extrêmement «méchants».. Cependant, une réification d'ensemble est impossible si l'on n'a pas au préalable réifié les individus eux-mêmes.. Un nazi ne pouvait pas dire par exemple: «Ah non, ce Juif-là, il est pas comme les autres..» La question pourrait-être alors: «Il y en a combien des Juifs comme celui-là?», faisant ainsi, par le doute, automatiquement tomber la «réification d'ensemble»..

À l'inverse, ce n'est pas parce qu'une personne du groupe est «bonne» que tous sont «bons».. Ainsi, on fait souvent l'erreur de prendre quelques cas d'un groupe et de les appliquer au reste des individus qui le composent, ou inversement, de prendre même un seul cas et de l'appliquer au groupe entier.. Ce sont des erreurs de classement, de raisonnement, et je ne serais pas surpris que bon nombre de nos problèmes ne proviennent que de là.. C'est à ça que les écoles devraient servir avant tout: à apprendre très tôt à raisonner par soi-même et bien..

Bon, pour finir, parce que je jase trop là et que je n'ai pas juste ça à faire dans la vie:

- Est-il possible de qualifier une personne d'«entièrement bonne» ou d'«entièrement méchante»?

Je pourrais penser ici aux jeunes des gangs de rues: comment perçoivent-ils la société? le monde? Sont-ils justifiés d'agir comme ils le font s'ils perçoivent les gens qui constituent la société comme des «ennemis»? des «méchants»? comme des gens qui s'opposent en quelque sorte à leurs projets du fait même qu'ils participent au «système» (injuste?) et le maintiennent? Ainsi, ces jeunes ne feraient-ils au fond que répondre par leur «injustice» même à une autre «injustice»?

Ces jeunes sont-ils méchants en soi ou leur méchanceté affichée ne dépend-elle pas de leur vision du monde? de leur perception et de leur compréhension des gens et des choses?

La façon dont nous agissons tous, après tout, ne dépend-elle pas de la vision que nous avons des autres, du monde et de nous-mêmes?

Mieux encore, la vision ou l'interprétation de notre action ou de notre comportement même ne dépend-elle pas elle aussi directement et primordialement de cette vision extérieure?

Ainsi, ne sommes-nous pas justifiés d'agir en «salaud» avec un «salaud»? et inversement, de «bien» agir avec une «bonne personne»?

Le problème avec tout cela, c'est que je peux me tromper sur «qui est qui» et ainsi devenir, malgré moi, «méchant» moi-même avec des personnes qui vont en souffrir ou «bon» avec des personnes qui ne mériteraient même pas un moment de sollicitude..

C'est pourquoi d'autres problèmes se posent avant ceux de la «justice» comme telle qui n'est bien souvent qu'un mot vide...

vendredi 8 avril 2011

Les femmes en rouge..

Je vois plusieurs femmes avec des impers et des manteaux de printemps rouges pétants.. Est-ce que c'est un message «chromatique» subtil pour signifier qu'elles sont prêtes?

Sommes-nous encore en train de jouer, de cette façon, au «jeu de il fait chaud»?

jeudi 7 avril 2011

Les petites addictions du «vrai monde»..

Les gens ont de petites addictions, mais combien irrésistibles.. comme une offre de café gratuit par exemple: certains vont faire un détour de 3 km pour aller pomper dans tel garage parce qu'on y offre un «café gratuit» à l'achat d'essence..

On pourrait en nommer d'autres.. comme le «bacon gratis».. ou encore les «tranches de fromage gratis» dans les hamburgers..

Là c'est le temps où le monde s'énarve et où on s'amuse à «jouer qu'il fait chaud» en s'installant en masses grégaires sur des terrasses à boire de la bière bien froide et à parler fort en gesticulant..

Les gens jouent tellement à des jeux du paraître.. ils ne s'en rendent probablement même pas compte au point où ils sont dans leur rôle..

Si vous avez envie de jouer au «jeu qu'il fait chaud», pointez-vous dans un bar sur la rue Mont-Royal.. et surtout, n'oubliez pas vos lunettes soleil.. car vous êtes vous aussi une vedette après tout..

mercredi 6 avril 2011

Réflexions matinales..

Dire que les gens sont «caves» ce serait comme dire à un groupe de mongols qu'ils sont «mongols»: ça sert à rien, et en plus, on se fait sauter dessus..

Je n'envie pas trop les politiciens lorsque je constate que les gens ne savent ni lire, ni écrire, ni compter, ni penser..

On devrait aussi oublier l'idée de «démocratie participative» promue par certains intellectuels déconnectés de la réalité du «vrai monde»..

De même, accuser les politiciens de former une «élite» par rapport aux gens ordinaires (et comme en opposition avec eux) est un autre problème.. Je crois qu'on exagère un peu en les classant dans cette catégorie et en en faisant une sorte de «faux ennemi»..

Le «fond psychique» de la population en général est redoutable.. Beaucoup de pulsions négatives refoulées qui n'attendent que l'occasion de pouvoir ressortir.. L'intégration sociale pressée par l'évolution technique trop rapide créée des distorsions difficiles à saisir dans toute leur complexité..

À chaque moment dans la vie moderne nous nous retrouvons avec des enchevêtrements de causes et d'effets qui sont difficiles à départager et on prend souvent l'un pour l'autre..

Personne ne connaît la réponse à tous nos problèmes, il n'y a que des hypothèses..

dimanche 3 avril 2011

Questions sur la pornographie..

1. L'opposition à la pornographie n'est pas un problème avec la nudité ni avec la sexualité, mais avec la «publicité de l'acte»..

2. Il reste le fait qu'il est toujours mieux vu qu'un homme ait plusieurs partenaires qu'une femme.. Pourquoi? Pourquoi l'homme qui accumule les scores est vu comme «viril» et que la femme qui en fait autant est vue comme une «salope»?

3. Nous vivons un fort tabou sexuel en tant que société, mais celui-ci semble difficile à percevoir du fait de l'«émancipation sexuelle».. 

4. Les femmes n'ont pas plus le droit qu'avant, dans la réalité sociale, de baiser ailleurs ou d'accumuler les scores sous peine d'être mal vues..

5. Le fait de me filmer en train de baiser avec ma blonde n'a rien de «répréhensible» en soi.. Mais si la vidéo m'échappe pour une raison ou une autre et atterrit dans le public, on parle alors d'un film «porno».. Ainsi, c'est la «publicité de l'acte» qui pose problème et non le fait qu'on baise ou que nous sommes nus ensemble.. Par exemple: on peut très bien s'imaginer un film où on distinguerait à peine les corps en raison de la mauvaise qualité de l'image et celui-ci pourrait être néanmoins «scandaleux» du fait que l'on sait de qui il s'agit dans la vidéo..

6. On pourrait se demander: «Pourquoi le «spectacle de la sexualité» est-il vu comme immoral et discrédite au niveau social les personnes qui s'y livrent?»

7. Serait-ce parce que la sexualité est encore perçue comme «sale» ou «dégradante» lorsqu'en dehors du couple monogame?

8. Comment la pornographie peut-elle être dégradante?

9. Si on invoque que c'est le seul manque d'argent qui pousse ces femmes à faire des films pornos, comment se fait-il qu'elles continuent à en faire une fois qu'elles ont assez d'argent?

10. De même, invoquer que ces femmes auraient «intériorisé» la contrainte sociale, autrement dit, qu'elles auraient intériorisé le fantasme des hommes en croyant à tort que cela vient d'elles-mêmes, n'est pas valable.. Penser cela de la femme, c'est la rabaisser encore, la ramener à un état de minorité..

11. Une femme fait un choix parmi plusieurs hommes dans un bar pour une «baise d'un soir».. Elle va coucher avec un partenaire qu'elle ne connaît pas, ou très peu.. Cette conduite est courante et n'est pas jugée comme étant «mal» ou «dégradante».. Pourtant, l'actrice porno ne fait pas autre chose, et elle est payée en plus pour le faire.. Pourquoi serait-ce plus «dégradant» pour elle?

12. Ce qu'on ne veut pas voir, c'est que la femme a une sexualité à elle, comme l'homme.. Qu'elle est capable de juger qu'elle veut coucher avec plusieurs hommes différents et que ce désir ne repose pas sur une «contrainte intériorisée»..

13. Une femme peut avoir le fantasme de coucher avec plusieurs hommes de façon simultanée, comme un homme pourrait en avoir le fantasme avec des femmes.. Il reste que le fantasme des femmes est mal vu.. Tandis que les hommes sont sujets à vantardise avec leurs «exploits sexuels» puisqu'ils n'en risquent aucune sanction ou ostracisme..

14. Ces fantasmes ne sont pas réalisables à l'intérieur du couple monogame.. Les avenues qui s'offrent sont alors la pornographie ou l'échangisme.. La plupart choisiront évidemment la seconde option, puisqu'ils n'ont pas en plus de leur «fantasme» une «composante exhibitionniste» très forte..

15. Peut-on s'imaginer un couple d'acteurs pornos qui élève sainement une famille? La situation existe probablement déjà en abondance.. N'est-ce pas alors une forme de discrimination que de dire que ces gens ne pourraient pas, en raison de leur activité professionnelle, être des personnes morales responsables? C'est comme juger les couples homosexuels qui veulent des enfants: ces couples sont autant capables d'élever des enfants que les couples hétérosexuels, mais certains essaient de les discréditer et d'en faire des personnes amorales en raison même de leur orientation sexuelle..

16. La «politique sexuelle» est bien présente.. Les conduites sexuelles de la majorité décident pour le reste..

17. Il faudrait demander aux escortes et aux actrices pornos pourquoi elles font ce métier? Qu'elles sont les raisons qui les motivent à exercer ce métier? Mais pour commencer, elles ne sont pas faciles d'approche..

Et de plus, pourquoi auraient-elles à se justifier de façon plus complète qu'un travailleur habituel qui répond qu'il fait son boulot parce qu'il aime ça?

Ne pourraient-elles pas juste aimer ça, tout simplement?

18. Peut-on leur foutre la paix et arrêter de vouloir leur imposer notre sexualité ou la «sexualité dominante», la sexualité politique?

19. Les films pornos ne jouent pas dans aucun lieu public.. Il faut faire le choix d'en voir pour en voir.. Donc, l'argument que ces gens essaient de nous imposer leur «culture pornographique» n'est pas valable.. 

La nécessité de la dualité corps-esprit..

1. La dualité corps-esprit en tant que «principe»..

2. L'âme n'était pas à penser en tant que «cause» de la formation des organismes, ni en tant qu'entité immatérielle, mais en tant que «principe» seulement, volonté, direction, opposition au corps qui est passif..

3. L'erreur absurde de rechercher l'âme dans le cerveau reposait sur un malentendu remontant aux Grecs.. Un «principe» n'est ni matériel ni immatériel.. Ce serait comme chercher l'«esprit militaire» dans le cerveau d'un soldat ou d'un général..

4. Du besoin de la pensée ascétique par opposition à l'utilitarisme qui n'imposent aucune limite au plaisir et à la jouissance..

5. Ton corps n'est pas ton ami.. la Nature et le «naturel» non plus.. L'idée que nous avons de la Nature nous vient de Walt Disney.. Des animaux qui sont nos «amis», humanisés, etc. Allez faire un tour dans la forêt amazonienne pour voir si vous réussirez à survivre longtemps..

6. Ce qui est perdu avec le rejet de l'ascétisme c'est la méfiance envers le corps et ses tentations qui tournent à l'abus.. On pourrait aussi bien parler du corps schizophrénique du capitalisme.. L'alternative n'est pas de sortir de la schizophrénie capitaliste, mais d'être «schizophrène» de la bonne façon.. Autrement dit, d'instaurer une division d'avec soi qui ne soit pas autodestruction.. Cette division, c'est l'ascétisme..

7. L'âme ou l'esprit, comme Dieu peut-être: une «idée» régulatrice.. C'est tout.. Mais c'est nécessaire.. Nous n'avons peut-être pas besoin d'un «nouveau Dieu», mais nous avons besoin de «l'esprit».. L'esprit qui dit «non».. Qui est capable de dire «non»..

8. Avec le rejet de l'«esprit» s'est produit un retournement fatal: l'esprit a été rabaissé au corps en tant que «cerveau».. L'esprit s'est fait corps.. Au lieu d'assister à une «spiritualisation du corps», comme il aurait pu être possible sans le malentendu initial et son rejet par la science, nous assistons à une réduction de l'esprit à un simple corps fonctionnel: le «cerveau».. Or le cerveau n'amène aucune notion de volonté, de discipline, ou de bénéfique division d'avec soi..

9. Gandhi disait: «Je m'efforce de manger de la nourriture qui ne goûte pas «trop bon».. Je ne veux pas prendre goût à ce plaisir de manger tout le temps parce que c'est «bon», que ça «goûte bon»..» Chez Maître Eckhart, c'est ce qu'on pourrait appeler un «lien».. Le but de l'ascétisme est de briser ces «liens terrestres» pour s'élever dans le «monde spirituel» qui est le réel bien-être..

10. Dans le mode de pensée utilitariste, il n'y a pas de limite à ce que je mange «plus» parce que c'est bon justement.. Alors que dans le mode de pensée ascétique ou je me méfie de mon propre corps, en pensant avec raison, qu'il me fait aimer des choses qui me feront doublement souffrir plus tard, le fait de «goûter bon» est mal vue et on évite cette nourriture qui récompense trop les papilles gustatives.. Notre corps n'est pas notre ami.. Et cela vient en complète contradiction avec l'injonction d'«écouter notre corps»..

11. En situation d'obésité, comme on en retrouve maintenant sur toute la planète, le fait d'«écouter mon corps» peut être extrêmement ambigu.. Par exemple, mon corps peut me dire: 1.tu as faim, mange.. 2.c'est bon, mange en plus.. 3.pourquoi s'arrêter? 4.etc. En effet, pourquoi s'arrêter? En fait, il n'y a rien qui ne puisse m'arrêter, puisque mon «principe directeur» c'est le plaisir!

12. C'est le même problème pour le toxicomane: qu'est-ce qui peut le justifier à arrêter de consommer de la drogue, alors que c'est plus bon que tout? C'est le problème auquel se trouvent confrontés tous les toxicomanes: le manque de «justification» pour l'arrêt du plaisir..

13. L'homme moderne est complètement démuni face à ses instincts et à ses pulsions.. Il est tout entier livré à elles comme une proie..

14. Les «disciplines du soi» de Foucault..

15. Disparition de l'ascétisme: une cause possible du relativisme et du anything goes..

16. L'objectif manque, les idéaux, la direction.. Tout se vaut.. Et rien ne vaut, en même temps, dans l'univers du plaisir, de la consommation..

vendredi 1 avril 2011

KapitalKorpse - Red Hands Waiting


Mon nouveau groupe.. Je devrais faire mon premier morceau pour l'album en fin de semaine.. :D